Marche pour la paix et la réconciliation nationale

Marche pour la paix et la réconciliation nationale

Des milliers de centrafricains, venus des huit (8) arrondissements de la capitale Bangui, se sont massivement mobilisés ce lundi 02 septembre 2013 pour une marche pacifique. Cette marche est placée sous le signe de la paix et de l’unité nationale. Trois points de rencontre ont été retenus pour tous les arrondissements de Bangui. Il s’agit de la Place des Nations Unies pour les 1er, 2ème, 6ème et 7ème arrondissements.  Sur la Place Marabéna, se sont regroupées les populations des 4ème, 5ème et 8ème arrondissements. Le troisième point de rencontre a été la Station Béa Rex, pour les habitants du 3ème arrondissement. Sur tous les points de départ, les marcheurs sont partis aux environs de 8 heures avec comme point de chute le PK0.

Plusieurs messages sont inscrits sur des banderoles pour réclamer des autorités en place, mais aussi de la population, le retour de la paix et de la cohésion sociale, garant du développement de la République Centrafricaine (RCA). Parmi ces  messages nous pouvons lire : la RCA est une et indivisible ; Nous, ensemble, bâtissons notre pays ; Nous, conseillers nationaux de transition, voulons la paix et la sécurité du peuple centrafricain ; Oui au président Michel Djotodia Am Nondroko pour la gestion de la transition ; Nous, responsables des confessions religieuses, disons oui à la transition pacifique etc…

Les responsables de la Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Centrafrique (COSCIPAC), ont expliqué que cette marche est une occasion qui permet de préparer la Journée Internationale pour la Paix, célébrée le 21 Septembre de chaque année. Selon Petit Delphin Kotto, le coordonnateur de la COSCIPAC, « Premièrement, c’est de faire asseoir définitivement la paix en République Centrafricaine. Et asseoir la paix en Centrafrique ne relève pas directement du gouvernement, ni du président de la République, ni du premier ministre. Cette fois ci, nous qui sommes de la société civile, nous nous sommes dits qu’il va falloir que nous prenions notre responsabilité et qu’il faut organiser cette marche dans l’immédiat à laquelle ont pris part les femmes, les jeunes, les commerçants, les travailleurs, la COSCIPAC, l’OFCA, etc…. C’est deuxièmement, de préparer la journée du 21 septembre qui sera une journée internationale pour la paix dans le monde entier. Nous lançons un appel pressant à toute la population centrafricaine, à Bangui comme en province, de se mobiliser pour la célébration de la journée du 21 septembre 2013 ».

A l’issue de cette marche, l’initiateur de l’activité, Nicaise Karnou, a remis un mémorandum au président de la transition, Michel Djotodia. Ce document se résume en quatre points :

1- la revendication de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire ;

2- l’exclusion de la division au sein des différentes confessions religieuses particulièrement chrétiens et musulmans ;

3- l’appui au président Michel Djotodia pour la réussite de la transition ;

4- la préparation de la journée du 21 septembre 2013.

Michel Djotodia a ensuite rencontré, dans la matinée de ce lundi, les officiers de l’ex-FACA ainsi que les ex-Séléka dans l’hémicycle du Conseil national de transition à Bangui.

Le Chef de l’Etat de transition a saisi l’occasion pour préciser que la rencontre a pour but de réfléchir sur le retour définitif de la paix en République Centrafricaine.

Il a rappelé que depuis quelques années, l’Armée centrafricaine a été fragilisée par le tribalisme, le régionalisme et le népotisme. La dignité de l’armée a été donc foulée au pied. Il n’y a plus d’honneur pour les militaires centrafricains, voire pour ceux qui sont morts sur le champ de bataille. Michel Djotodia a évoqué les souffrances des militaires blessés sur le terrain et qui ont été abandonnés à leur triste sort et aux soins de leurs propres familles.

Il a insisté sur la fraternité d’armes qui doit prévaloir au sein de la future armée centrafricaine pour faire de cette armée une armée d’élite pouvant intervenir dans d’autres pays qui pourront avoir besoin de paix.