Le Forum de Brazzaville ne fera que déblayer le terrain, selon le gouvernement

Le gouvernement centrafricain a assuré dimanche que le prochain forum prévu à Brazzaville du 21 au 23 juillet ne serait pas un dialogue inter-centrafricain proprement dit, mais une rencontre destinée à déblayer le terrain.

Plusieurs organisations de la classe politique et de la société civile ont déjà clairement indiqué qu’elles préféraient une rencontre en terre centrafricaine.

Selon le nouveau porte-parole et ministre chargé du secrétariat du gouvernement, Gaston Mackouzagba, il s’agira, à Brazzaville, de réfléchir sur les termes de références de ce dialogue.  « Je ne pense pas que l’étape de Brazzaville soit l’occasion d’un dialogue inter-centrafricain. Ce serait l’étape d’un déblayage », a expliqué le porte-parole du gouvernement. « Toutes les forces vives de la nation, y compris les autorités de la transition, les groupes armés, les représentants de la société civile (sont invitées) autour d’une table pour définir les termes de référence, les objectifs, les moyens à mettre en œuvre pour la réussite de ce dialogue. Ce n’est pas en 24 heures à Brazzaville qu’on va trouver les solutions idoines à la crise centrafricaine », a ajouté Mackouzagba.

Plusieurs partis politiques n’ont pas encore confirmé leur participation au forum de Brazzaville.

Pour sa part, la société civile a déjà annoncé qu’elle ne ferait pas le déplacement.

La Communauté islamique de Centrafrique (CICA) soutient, elle aussi, qu’un tel forum doit se tenir à Bangui afin de permettre au peuple centrafricain de suivre le déroulement.

Selon le président de la CICA, l’imam Kobine Layama, la communauté internationale doit écouter la voix du peuple et organiser cette rencontre dans le pays. « Notre préoccupation pour que ce dialogue se tienne à Bangui, c’est pour permettre au peuple centrafricain d’être à l’écoute de ce qui se dit concernant ce pays. (…) La population veut que ce dialogue se passe à l’intérieur du pays. Nous demandons à tous nos partenaires, ceux de la CEEAC, d’entendre la voix du peuple », a souligné l’imam Kobine Layama, lors d’une conférence de presse vendredi dernier à Bangui.