Le mouvement Antibalaka érigé en parti politique

Le Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement (PCUD), est la nouvelle dénomination de l’ancien mouvement des patriotes Antibalaka. La déclaration officielle de ce parti politique est faite samedi 29 novembre par Patrice Edouard Ngaïssona, coordonnateur national de ce mouvement, à l’ouverture des travaux de l’assemblée générale organisés au Complexe sportif Barthélemy Boganda. « Je vous annonce solennellement au nom des patriotes Antibalaka et en mon nom propre, qu’à compter de ce jour, le mouvement des patriotes Antibalaka prend l’étiquette d’un parti politique : Parti centrafricain pour l’unité et le développement (PCUD) », déclare Patrice Edouard Ngaïssona.

La milice armée Antibalaka a solennellement décidé de tourner la page de l’histoire. Selon le coordonnateur général du mouvement, Patrice Edouard Ngaïssona, l’initiative prouve l’engagement des miliciens Antibalaka à contribuer au retour de la paix et de la stabilité en Centrafrique, longtemps meurtri par des violences inter communautaires. « Je puis vous assurer que les combattants sont décidés à tourner la page sombre de l’histoire que nous avons tous vécus dans ce pays. Désormais, nous nous engageons à regarder droit devant nous en homme responsable et soucieux d’un développement meilleur pour la RCA et son peuple », rassure Ngaïssona.

Le mouvement Antibalaka promet par la même occasion de traquer les auteurs des braquages et autres exactions à main armée qui sévissent en leur nom. « Aucun Antibalaka ne doit utiliser ses armes. Quels que soient les motifs, les armes doivent être égarées définitivement. Si par ailleurs, un certain mauvais grain infiltré dans notre groupe venait enfreindre à ses règles, à compter de ce jour, et bien il répondra de ses actes devant la loi », a-t-il martelé.

Par ailleurs, le Parti centrafricain pour l’unité et le développement maintient ses revendications essentielles en quatre points : la libération des Antibalaka détenus à la prison centrale, la cessation de diabolisation des Antibalaka par les autorités de la transition, la reconduction des salaires coupés aux Antibalaka intégré régulièrement dans le rang des Forces armées centrafricaines (FACA), enfin l’arrêt de l’inimitié entre les éléments FACA-Antibalaka et leurs frères d’armes civils impliqués dans le mouvement.

Le PCUD a demandé pardon à tous les Centrafricains qui ont été victimes directes ou indirectes des exactions commises par ses miliciens.