Un recensement électoral sur fond de difficultés à Bangui

Un recensement électoral sur fond de difficultés à Bangui

Les opérations de recensement électoral se poursuivent dans les différents centres retenus par l’Autorité Nationale des Élections (ANE) à Bangui. Un certain engouement de la population est constaté sauf que de part et d’autres, des difficultés sont signalées.

Ces difficultés sont de deux ordres : du côté des agents recenseurs que des populations qui viennent se faire enregistrer.

Du côté des agents recenseurs

Dans les différents arrondissements de la capitale, le constat est presque le même : l’absence des chefs de quartiers sur les sites d’enrôlement des électeurs.

C’est le cas du centre d’enregistrement de l’École Galabadjia dans le 8e arrondissement. Au-delà de l’engouement des populations, les agents recenseurs déplorent l’absence des chefs de quartiers à leurs côtés. Ce qui a comme conséquence directe, des incompréhensions débouchant sur des prises de bec avec les populations.

Pour Vivien Marcus Baïma, un des agents recenseurs, « Beaucoup de personnes se plaignent de leurs papiers perdus durant les événements. Les chefs de quartiers devraient être sur les lieux pour les témoigner, malheureusement, ils sont absents. Conséquences, ce sont les tiraillements entre les électeurs et les agents recenseurs ».

Du côté des populations

Au centre de l’Ecole Benz-vi qui regroupe les quartiers, Basse Kotto, Walingba 1, Ngouciment 1 et Banga 2 dans le 5e arrondissement de Bangui, l’engouement est certes au rendez-vous mais, il faut faire appel aux muscles pour se faire enregistrer. Les électeurs retrouvés sur le site se plaignent de l’effectif réduit des agents recenseurs. Ce qu’explique Philomène, âgée de 49 ans, « C’est depuis 6 heures du matin que nous sommes là (4h d’attente en moyenne). Il n’y a qu’un seul poste pour l’enregistrement des électeurs. Il y a un sérieux problème d’effectif pour les agents recenseurs. Nous demandons à l’ANE d’envoyer d’autres agents recenseurs afin que les choses aillent vite ».

Avis partagé par Yves Christian Konadangba qui pointe du doigt une mauvaise organisation technique, « Je suis arrivé à 5 heures 30 du matin. Il y avait déjà  des gens. On nous a demandé de faire la file indienne mais malheureusement, ceux qui s’occupent de ce recensement n’ont pas organisé les choses de telle sorte que tout le monde puisse se faire enregistrer ».

Lancées le 29 juin 2015, les opérations d’enrôlement devront prendre fin le 11 juillet prochain.