Le parti travailliste KNK opposé au vote des réfugiés

Le parti travailliste KNK opposé au vote des réfugiés

Le parti Kwa Na Kwa (KNK) de l’ancien président centrafricain François Bozizé s’oppose au vote des réfugiés centrafricains. Cette position a été exprimée par Bertin Béa, Secrétaire général par intérim de ce parti au cours d’une conférence tenue ce vendredi, 31 juillet 2015 à Bangui.

« La cour constitutionnelle de transition a rendu un arrêt non susceptible de recours autorisant les compatriotes réfugiés à prendre part au vote alors que tous les partis politiques, dans leur unanimité ainsi que le Conseil National de Transition (CNT), ont rejeté un tel vote », a déclaré le SG intérimaire dudit parti.

«  Le KNK est vraiment étonné que la République Centrafricaine, pourtant signataire de la Convention de Vienne qui interdit aux réfugiés le droit de vote puisse, par le truchement de la Cour constitutionnelle, accepter dans le contexte actuel que ces compatriotes réfugiés à l’étranger puissent prendre part aux prochains scrutins dans le pays », a également ajouté Bertin Béa.

« Accepter un tel vote, c’est favoriser les fraudes massives lors desdits scrutins », a-t-il expliqué.

Pour cette formation politique, le fait que des armes aient retenti à Bambari quelques heures avant l’arrivée de Catherine Samba-Panza dans la ville, témoigne de l’insécurité encore ambiante dans le pays, ce qui a pour conséquence de ne pas favoriser la tenue des élections présidentielle et législatives.

« A Bambari, le Chef d’État de la transition a été accueilli sous les tirs nourris de la Seleka. Est-ce une manière de s’opposer à sa présence ? », s’interroge Bertin Béa.

En réponse, il estime que « cela montre en tout cas que dans les régions de l’Est, du Centre et de l’Ouest également,l’insécurité est encore persistante ».

La ville de Bambari a été secouée ce 30 juillet, à quelques heures de l’arrivée du Chef d’État de la transition dans la localité, par des tirs à l’arme lourde dont l’origine demeure encore inconnue. Catherine Samba-Panza, lors de ce déplacement, a estimé que les élections sont possibles avant la fin de l’année 2015. Le processus d’enrôlement des électeurs qui a pris fin dans la Capitale commence encore timidement dans les villes de  provinces. Le premier tour des élections présidentielle et législatives en Centrafrique est fixé au 18 octobre prochain.