La campagne électorale s’ouvre sur fonds d’inquiétude

La campagne électorale s’ouvre sur fonds d’inquiétude

La campagne électorale pour les législatives fixées au 14 févier 2016 s’est ouverte ce samedi sur l’ensemble du territoire national. Les candidats en compétitions ont 14 jours pour convaincre et persuader les électeurs. La campagne pour la présidentielle va, quand à elle, démarrer le 6 février et va durer une semaine. Les électeurs iront aux urnes le 14 février. Ils voteront en même temps pour le second tour de la présidentielle et le 1er tour des législatives.

Le 25 janvier dernier, la Cour Constitutionnelle de Transition a annulée le 1er tour des législatives du 30 décembre 2015.

Par ailleurs, la haute juridiction de la République Centrafricaine a retenu pour le deuxième tour de la présidentielle, les candidatures de Anicet Georges Dologuélé de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) et du candidat indépendant, Faustin Archange Touadéra.

Inquiétudes des candidats aux législatives

Dans les QG des partis et associations politiques, les candidats aux législatives n’accordent pas leur violon au sujet de la campagne électorale qui s’ouvre ce 30 janvier.

Certains candidats affirment qu’ils n’iront pas aux élections. Selon eux le délai intenable.

« Conformément à la loi, la Cour Constitutionnelle avait prévu qu’en cas d’annulation totale, la loi prévoit  une reprise dans les 60 ou 90 jours. Aujourd’hui, un décret du gouvernement centrafricain nous invite à repartir tout de suite aux élections. Techniquement, nous ne sommes pas prêts. La loi est claire et ce n’est pas pour rien que le législateur a prévu 60 ou 90 jours », a expliqué Timothée Feïkoumon-Mandja, président du comité de suivi et d’appui aux candidats législatifs. Il est candidat à la députation dans la circonscription électorale n°2 du 8e  Arrondissement de Bangui.

Par contre, Anne Marie Goumba, candidate indépendante à la députation dans la 1re     circonscription du 5e arrondissement, affiche sa disposition à battre campagne en dépit du délai difficile et du désordre.

« Nous avons écouté le décret du Chef d’État de transition, convoquant le corps électoral. Comme nous avons commencé dans le désordre, nous continueront dans le désordre et nous verront ce que cela va nous donner, tout en espérant que les choses vont bien se passer », a-telle indiqué. Elle précise toutefois qu’elle est prête pour le terrain.

Le public attend de voir concrètement qui ira ou non à la nouvelle campagne qui démarre ce samedi 30 janvier.