Un bilan mitigé après 100 jours de Touadéra au pouvoir

Un bilan mitigé après 100 jours de Touadéra au pouvoir

Le Président Faustin Archange Touadéra vient de passer ce jeudi ses 100 jours à la magistrature suprême de l’État. Les manifestations officielles sont reportées au 11 juillet. Sur le plan sécuritaire, le pays est toujours sujet à l’insécurité, aux violences, et les droits de l’homme foulés au pied. Un bilan qui reste mitigé.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, la Mission de l’ONU en Centrafrique, Minusca, qui a réitéré sa volonté à rétablir la paix et la sécurité dans le pays, a souligné que le climat sécuritaire s’est dégradé ces derniers temps à Bangui et dans certaines villes de province. « La situation reste inquiétante dans les préfectures de Mambéré Kadéï et Nana Mambéré. La force de la Minusca est en train d’intensifier ses patrouilles tant terrestres qu’aériennes de jour comme de nuit dans les localités de Batangafo et Kabo pour éviter tout affrontement entre les groupes armés FPRC-MPC et UPC. Elle va aussi augmenter les patrouilles motorisées à Bocaranga et Kouï pour dissuader toute attaque pour des raisons de transhumance. Au centre, la situation sécuritaire reste un peu visible suite au problème persistant de la transhumance dans la Basse Kotto. A Mbata le 27 juin, des éléments de l’UPC ont attaqué des chrétiens et un de ces derniers a trouvé la mort ».

Par ailleurs, « La situation dans le secteur ouest demeure calme mais instable suite aux conflits permanent entre membres des communautés, d’une part les affrontements entre les Antibalaka avec les musulmans, de l’autre entre les ex-Séléka, FPRC-MPC contre UPC », a fait savoir le porte-parole militaire de la Minusca Clément Cimana.

M. Cimana estime que « sur le plan sécuritaire, la force poursuit ses opérations sur la protection des populations dans certaines localités du pays ».

Porte de sortie de crise

La République Centrafricaine entend compter sur ses relations diplomatiques avec les autres pays pour la restauration de la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

A Bangui, le sujet a été au centre d’un échange ce jeudi entre le ministre des Affaires Étrangères Charles Armel Doubane et les ambassadeurs, chefs de missions diplomatiques accrédités en Centrafrique. Le but de cette rencontre est de présenter aux diplomates étrangers la politique du gouvernement déjà approuvée par les députés en vue d’obtenir leur soutien.

Selon le Chef de la Diplomatie centrafricaine, Charles Armel Doubane, la levée de l’embargo sur les armes s’avère indispensable pour la restauration de la sécurité et de la paix afin de favoriser le développement de la République Centrafricaine.

« L’ambition du gouvernement est d’œuvrer pour que la République Centrafricaine occupe une place respectable et fasse entendre sa voix sur la scène internationale. (…) Mon pays revient de loin, de très loin. Que les bonnes volontés participent avec nous à l’œuvre de reconstruction nationale mais surtout de la paix et de la réconciliation nationale. Nous avons besoin de votre accompagnement », a lancé Charles Armel Doubane.