Minusca, deux ans de mission au service de la paix en Centrafrique

Minusca, deux ans de mission au service de la paix en Centrafrique

  La Minusca appelle les Centrafricains à retrouver la foi dont ils ont fait preuve lors de la visite du Pape François et du processus électoral afin d’aider à l’avancement du pays. Appel lancé à l’occasion de la célébration, ce 15 septembre, du deuxième anniversaire de cette mission onusienne en Centrafrique.

Selon Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca, « plusieurs réalisations dans le cadre de la stabilisation de la République Centrafricaine ont été faites en deux ans ».

Réaffirmant l’impartialité et l’engagement de la Minusca à collaborer avec tous les acteurs centrafricains soucieux de contribuer pour la  paix, Vladimir Montéiro indique que  « l’une des principales taches de la Minusca et ses partenaires des forces internationales était de mettre fin aux violences ».

En termes de bilan, le porte parole de l’institution onusienne mentionne « qu’il y a eu plusieurs interventions avec usage de la force » mais qu’il faut, souligne-t-il, surtout retenir l’appui de la Minusca à la tenue du « dialogue politique ayant permis de jeter les bases d’une Centrafrique post-conflit ».

En plus de ce soutien, des projets importants comme « le pré-DDRR » ont été lancés, ce qui a permis, selon Vladimir Montéiro à « 4000 ex-combattants de renoncer à la violence » ajoutant qu’avec le nouveau mandat de la Minusca, l’objectif stratégique est de « réduire la présence et la menace des groupes armés ».

Du côté de la population, il y a divergence de réactions à propos de ce deuxième anniversaire. Certains centrafricains interrogés par RNL demandent à la Minusca de « doubler encore d’efforts pour faire de sorte que la sécurité soit rétablie sur toute l’étendue du territoire centrafricain ». D’autres exigent par contre « le départ de la Minusca de la République Centrafricaine » car disent-ils qu’en 2 ans, « elle n’a rien fait ». Tant et si bien qu’ils sont « venus pour leurs intérêts et certains d’entre eux ont même été accusés de violence sexuelle contre des couches vulnérables de notre société », soutiennent certains citoyens centrafricains. 

C’est le 15 septembre 2014 que « le vert de l’Union africaine a été remplacé par le bleu des Nations-Unies ». Un passage de flambeau intervenu dans un contexte où il y a avait « la violence, des risques de génocide », conclut Vladimir Monteiro.