Marche à Bangui, le drapeau français et de l’U.E retirés au centre ville.

Marche à Bangui, le drapeau français et de l’U.E retirés au centre ville.

Les réactions se multiplient en République Centrafricaine pour condamner les attaques rebelles dans le nord. Des milliers de centrafricains ont, ce 21 décembre, marché à Bangui et dans deux villes de provinces. Ils ont par ce geste, condamné la conquête de sept villes de provinces par la coalition Séléka. L’insolite pour cette journée, les drapeaux de France et de l’Union Européenne ont été, à l’issue de cette marche, enlevés au centre ville de Bangui, et remplacés par des feuilles de palmier. Entre autres réactions, le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a pour sa part vivement condamné le 20 décembre les opérations menées par Séléka.

Une poignée de la jeunesse Banguissoise et celle des villes de Bouar et Boali ont marché ce matin dans leurs localités respectives. Ceci, en signe de contestation à la progression rebelle. Aucun incident majeur n’a été signalé dans les deux provinces suite aux manifestations.

En outre, Christian Guenebem, président de la Jeunesse et président du Conseil National de la jeunesse qui a diligenté cette marche, s’est exprimé devant plus d’un millier de Banguissois au centre ville. Il a, dans son allocution, révélé que des puissances malsaines se cachent derrière les troubles que traversent la RCA.

Pour exprimer la détermination du gouvernement à avancer dans l’intérêt du peuple malgré la présence du Séléka et de ses lobbies latents, Christian Guenebem a déclaré que « La RCA n’avancera qu’avec ses partenaires ». Par contre, il n’a nullement songé a révélé l’identité de ceux qui seraient les pernicieux adversaires.

Pour la majorité de la foule présente au centre ville, la France et l’U.E auraient soutenu les rebelles. Louis Oguéré Ngaïkoumon, ministre et Secrétaire Général rencontré sur les lieux a également partagé cet avis en martelant que, « la reprise des affrontements est orchestrée de l’extérieur du pays, à cause de l’exploration des ressources minières de la République Centrafricaine ».

Suivant cette hypothèse, certains auditeurs du président de la jeunesse KNK ont fait descendre le drapeau français et celui de l’Union Européenne (U.E) pour remonter à la place des feuilles de palmier en signe de deuil.

Par ailleurs, le Conseil de Sécurité de l’ONU ne s’est pas montré indifférent aux réalités actuelles centrafricaines. Il a fermement réprimé la prise d’arme pour faire entendre leur voix.

Ils ont, par ailleurs, exigé que les groupes armés cessent immédiatement les hostilités, se retirent des villes capturées, cessent toute progression vers la ville de Bangui, reviennent à des activités pacifiques et respectent l’Accord de Paix Global de Libreville.

En conclusion, les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité de renforcer le dialogue politique afin d’identifier les moyens de sortir de la crise actuelle et de préserver l’unité nationale en RCA.