Sant’Egidio au chevet de la RCA pour la paix

Sant’Egidio au chevet de la RCA pour la paix

La communauté Sant’ Egidio, certains membres du gouvernement centrafricain de transition et les représentants de la société civile, ont signé ce lundi à Rome en Italie un appel pour la paix.
D’après Marco Impagliazzo, le président de Sant’ Egidio, « c’est un moment historique pour la République Centrafricaine ». 
Ce « pacte républicain », une « sorte de code éthique » selon le président Impagliazzo, sera présenté au président de la transition Michel Djotodia et au chef du gouvernement d’union nationale Maitre Nicolas Tiangaye à Bangui en République Centrafricaine dans les jours qui suivent, pour être approuvé. Le document met l’accent sur la sécurité des citoyens, « sécurité liée au désarmement des milices, la nécessité de garantir le retour des réfugiés ainsi que leur réinsertion » ajoute Marco Impagliazzo.
M. Impagliazzo souligne que ce pacte prévoit la nécessité de renforcer les institutions, afin de parvenir à des élections dès que possible. La lutte contre la corruption et la défense de la propriété publique et privée sont aussi pris en compte
Pendant que Rome prône la paix et la réconciliation en Centrafrique, la situation reste toujours confuse à Bossangoa et à Bouca dans la préfecture de l’Ouham au nord-ouest du pays. Difficile pour nous depuis lundi, de savoir avec exactitude les réalités sur le terrain. Toutes les lignes téléphoniques sont coupées entre la capitale Bangui et les villes en conflit.
L’ONG Médecin Sans Frontière, MSF présente sur le terrain à Bouca tente depuis le déclenchement des hostilités de secourir les victimes, pour la plus part des civiles. Selon MSF, au moins trente (30) blessés sont enregistrés. Le nombre de morts n’est pas connu.
Bossangoa et Bouca, sont assiégées il y a soixante douze heures par un groupe armé assimilé aux Anti Balaka dont se réclament les partisans de l’ancien président François Bozizé. Les attaques perpétrées dans ces localités sont confirmées lundi à Bangui par Guy Simplice Kodégué, le porte-parole de la présidence de la République. Selon lui, plus d’une soixantaine de personnes dont quatre (4) hommes dans le rang des forces de défense auraient été tuées suite à la progression de ce groupe armé. Une situation qui a fait fuir en brousse depuis quelques jours, la population de ses localités.