Bilan revu à la hausse à Bouca, poursuite des opérations de désarmement à Bangui.

Bilan revu à la hausse à Bouca, poursuite des opérations de désarmement à Bangui.

La vie est loin de reprendre son cours normal dans la ville de Bouca dans l’Ouham au nord de la République Centrafricaine. Les habitants ont fui leur domicile après les violents combats qui ont opposé lundi, les éléments de l’ex-rébellion Séléka au groupe des Anti-Balaka. 
Des témoins joints au téléphone par Radio Ndeke Luka expliquent qu’« il est rare de voir les natifs de la région en circulation dans la ville. Les quelques rares qui gardent la maison n’osent même pas mettre le bout du nez dehors par peur de représailles de la part des éléments de Séléka ». Ces ex-combattants contrôlent la ville depuis trois jours. 
La même source indique que « les bilans se sont également alourdis. Au lieu de soixante (60) morts annoncés par les autorités gouvernementales, on compte aujourd’hui cent dix (110) morts, des blessés et, de nombreux sans abris ».
Certains habitants qui se sont réfugiés non loin de la ville, poursuivent leur progression en brousse plus en profondeur pour fuir la traque de ces éléments en armes.
Pendant ce temps à Bangui, l’opération de désarmement des éléments de Séléka se poursuit. Sept (7) armes de guerre dont six (6) kalachnikov, de centaines de munitions et quatre (4) grenades ont été récupérées au cours de l’opération de ce mercredi. Le comité de désarmement se félicite déjà des résultats obtenus en une semaine. Plus d’une centaine d’armes de guerre tous calibres confondus, des munitions, des obus et des effets militaires ont été saisis. Une source proche du comité a confié à RNL qu’en marge de cette opération, tous les éléments désarmés et cantonnés seront déportés sur les sites de formation.
En rappel, plus de 1200 ex-combattants de Séléka ont été transférés lundi et mardi à Sibut et Bossembele pour suivre des formations avant leur intégration dans l’armée. Le processus suit son cours.