L’arrêt des hostilités, une option de l’ex-Séléka pour la sortie de crise

Les ex-Séléka demandent l’arrêt des hostilités et optent pour la paix et la cohésion sociale. Neuf généraux de cette ancienne coalition, par le biais de leur porte parole, Abakar Moustapha, ont fait une déclaration mardi matin au camp Général Béal à Bangui.

Selon ces officiers généraux, l’heure n’est plus aux conflits mais à la réconciliation nationale, au rétablissement de la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

Dans leur déclaration, les généraux de l’ex-Séléka décident de ne plus répondre aux attaques dont ils font l’objet au quotidien. Cette volonté, selon eux,  permet de préserver la paix et la cohésion sociale dans le pays.

Ils se disent disposés pour le DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion). 

« Notre volonté irréversible de préserver la paix, est notre acceptation du cantonnement de tous nos éléments à Bangui et en province, la poursuite du désarmement de nos hommes sur toute l’étendue du territoire national. Nous en appelons aux forces internationales de poursuivre le travail déjà entamé. Nous leur demandons de faire accélérer le processus du DDR sur toute l’étendue du territoire en vue de rassurer la population qui souhaite vivre dans un environnement sûr sans présence ni crépitement des armes », a déclaré Abakar Moustapha.

Par ailleurs, ces ex-combattants demandent aux Centrafricains de bannir l’esprit de violence et de division, ce qui éviterait l’effusion du sang dans le pays.

« La RCA est un patrimoine commun, cher à tous. Les Centrafricains, dont beaucoup ont payé son édification de leur vie, attendent que son unité soit préservée. C’est pourquoi, nous réaffirmons haut et fort que la RCA est un et demeurera un et indivisible », a-t-il ajouté.

Depuis la démission de Michel Djotodia le 10 janvier 2014, c’est la première fois que des gradés de l’ex-coalition Séléka prennent de telles décisions.