Préoccupé, le MAP avoue un contact avec un ravisseur d’Armel Sayo

Préoccupé, le MAP avoue un contact avec un ravisseur d’Armel Sayo

La Mouvance patriotique pour l’avenir (MPA), l’un des démembrements de l’ancienne coalition Antibalaka, se dit préoccupée par l’enlèvement du ministre Armel Mingatoloum Sayo. Le président de cette mouvance Sébastien Wénézouï n’a pas caché son inquiétude. Les ravisseurs selon lui ne sont autres que ceux qui avaient pris en otages les deux humanitaires.

« Ce que je comprends, c’est la même équipe qui a kidnappé Mme Claudia Priest qui continue avec le kidnapping des personnalités de ce pays », a déclaré ce mercredi Sébastien Wénézouï à RNL.
 
« Dès qu’Armel Sayo a été arrêté, j’ai appelé sur son propre numéro. J’ai trouvé quelqu’un qui se trouve être son ravisseur avec toute son équipe. J’ai essayé de discuter avec eux. Jusque là, on ne les voit pas », a-t-il expliqué.

Sébastien Wénézouï  lance l’appel à l’une union sacrée des ex-Antibalaka pour barrer la route à cette nouvelle stratégie qui consiste à kidnapper qui gagne du terrain en République Centrafricaine. « Je demande simplement à nos compatriotes Antibalaka de s’unir et de barrer le chemin à ce fléau qui risque de s’étendre sur l’ensemble du territoire national », a-t-il souhaité.

« Nous mêmes cadres des Antibalaka, avons négocié la libération de la Française Priest, mais cet effort n’est pas reconnu, bien au contraire des gens nous ont accusé », a ajouté le président de la Mouvance patriotique pour l’avenir.

Dans une déclaration publiée mardi 27 janvier, la Mouvance patriotique pour l’avenir a constaté que tous les efforts menés en faveur de la paix, la réconciliation et la cohésion sociale ont été remerciés en « monnaie de singe ». Le document a mentionné que : « Ce genre d’opération ressemble à ceux de Boko Haram où à des terroristes et ne s’inscrit pas dans l’objectif des Antibalaka ».

« Nous, ex-combattants, sommes à pied d’œuvre nuit et jour pour obtenir la libération de Monsieur Armel Sayo auprès de ces ravisseurs qui ne sont encore identifiés », a précisé la déclaration.

Le MAP compte sur la collaboration du gouvernement qui devra renouer le contact avec les différents groupes armés afin de privilégier le dialogue et la cohésion sociale et surtout aboutir à la libération d’Armel Mingatoloum Sayo.

Parlant justement de cet enlèvement, le Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN) a également réagit en condamnant ce rapt à travers un communiqué de presse publié mardi à Bangui.

Le PNCN appelle les autorités de la transition, les partis politiques et toute la population à une mobilisation sociale afin d’arrêter ce dangereux phénomène étrange qui peut ébranler le socle de l’unité nationale.

Les voix qui continuent de s’élever appellent à la libération du ministre Armel Mingatoloum Sayo, kidnappé dimanche depuis le 25 janvier 2015 dans le 8e arrondissement de Bangui.