Vive tension ce mardi à l’université de Bangui

Vive tension ce mardi à l’université de Bangui

Les étudiants boursiers sont montés au créneau ce mardi 24 février pour réclamer du gouvernement, dirigé par le Premier ministre Mahamat Kamoun, le versement de la totalité des bourses d’études au titre de l’année académique 2013-2014.
 
« Nous sommes là pour revendiquer le paiement de nos anciennes bourses de l’année 2013-2014. Il y a un mois que la liste définitive des étudiants boursiers est bloquée quelque part. A partir d’aujourd’hui, nous n’allons pas céder jusqu’à ce que le gouvernement trouve une solution », a déclaré l’un des leaders de ces manifestations.
 
Les étudiants en colère ont érigé des barricades sur les axes routiers accédant au campus universitaire. Munis de projectiles, barres de fer et de bouts de bois, ces manifestants se sont attaqués aux véhicules et autres engins qui tentaient de forcer le passage.

Un véhicule des Nations Unies a même essuyé des projectiles. L’équipe de patrouille de la Force française Sangaris a également été prise à parti par les protestataires. Pour les disperser, les soldats français de la Sangaris ont fait usage des gaz lacrymogènes. La circulation a été perturbée sur l’avenue des Martyrs et l’avenue Kongowara pendant plusieurs heures.
 
Le ministre délégué aux Finances et au budget, Célestin Yanéndji, dépêché en émissaire du gouvernement sur le campus est rentré en négociation avec les représentants des étudiants en présence du Recteur de l’université de Bangui, Professeur Gustave Bobossi-Sérengbé. Selon le ministre délégué, le gouvernement est surpris par ce mouvement de contestation et attend mettre tout en œuvre pour répondre à la revendication.

Kévin Yabada, président de l’Association nationale des étudiants centrafricains (ANECA) demande à ses pairs d’user de patience.

« Nous sommes à 9 heures, donnez-nous le temps de vite faire. Nous irons avec le ministre qui est lui-même sur le terrain, et si c’est possible [Ndlr : que l’argent soit décaissé] il y a encore du temps [Ndlr : pour payer] », a proposé le président de l’ANECA.

L’appel au calme lancé par Kévin Yabada est aussitôt suivi d’effets. Le mouvement de grève est suspendu en attendant la suite des pourparlers qui devraient aboutir au versement d’un mois de bourse aux ayants droit. Conséquences, les cours sont perturbés dans toutes les filières de l’université de Bangui.