Des Casques bleus accusés d’actes de pornographie

Des Casques bleus accusés d’actes de pornographie

Des soldats du contingent camerounais de la Minusca détachés dans la sous-préfecture de Batangafo, préfecture de l’Ouham, dans le nord de la Centrafrique, sont soupçonnés d’actes de pornographie. Les images de leurs forfaits sillonnent la ville à travers des téléphones portables. Les autorités sous-préfectorales annoncent ouvrir une enquête pour vérifier l’exactitude des images.

L’affaire fait un véritable boom à Batangafo. Sur les téléphones portables, les ébats sexuels de ces casques bleus camerounais avec des filles de Batangafo, dont certaines sont des femmes au foyer, sont visibles, à en croire de nombreuses sources sur place.

L’affaire a explosé en public dès que le 1er contingent accusé d’être à l’origine de ces forfaitures a été relevé. Les motivations réelles de ces actes ne sont pas connues, mais les conséquences commencent à se faire ressentir. A titre d’illustration, une scène de divorce dans un foyer est signalée dans la ville. Certains hommes, dont les femmes sont suspectées d’être les « actrices principales » de ces scènes de pornographie, sont devenus la « risée » des habitants. Jusque-là, aucune des « actrices » n’a encore avoué les faits.

Jointe par Radio Ndeke Luka, une autorité locale annonce l’ouverture d’une enquête qu’elle diligente elle-même et qui suit son cours. Il est question d’écouter les « actrices » suspectées pour vérifier si c’est réellement elles qui apparaissent dans les séquences fragmentées de ce film pornographique en circulation dans la ville.

Pour l’heure, l’affaire fait des remous et les relations entre la population locale et les nouveaux soldats onusiens de nationalité camerounaise, qui ont remplacé le contingent  »spécialisé » dans la pornographie, risquent de devenir invivables.

A Bangui, il n’y a encore pas de réaction, ni de la Minusca, ni des autorités gouvernementales de transition, à ce nouveau soupçon d’abus sexuel.

Cette nouvelle accusation vient s’ajouter aux 17 cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU en Centrafrique.