Un mort et des blessés après des tirs au PK5 ce vendredi

Un mort et des blessés après des tirs au PK5 ce vendredi

  Un mort et au moins sept (7) blessés, c’est le bilan des échanges de tirs qui ont eu lieu au PK5 ce vendredi matin. Une partie de la population de ce secteur du 3e arrondissement de Bangui, principalement au niveau de l’avenue Idriss Deby encore appelée avenue Poussière, a été secouée ce vendredi par des tirs d’arme à feu.

A l’origine de ce trouble, une dispute entre deux amis ayant débouché à la tuerie d’un d’eux à coup de poignard. Alertés, les proches de la victime ont violemment réagi en usant d’armes de guerre et d’engins explosifs.

« Ces tirs d’armes ont pour origine une dispute banale entre des jeunes du quartier. Il y a eu un mort et au moins sept (7) blessés », a témoigné un habitant de PK5, avant d’ajouter que la circulation a repris dans le secteur.
 
Des balles perdues ont fait un blessé au quartier Ali à proximité de l’avenue Idriss Deby. La victime a été aussitôt transférée au centre national hospitalier universitaire de Bangui pour des soins. Un détenteur illégal de grenade a aussi perdu l’un de ses bras suite à l’explosion de son engin explosif mal dégoupillé. 

Le ministre de la défense se soucie du rétablissement des FACA

Pendant que les armes ont encore parlé au PK5, le ministre de la Défense, Joseph Yakete, accompagné du général André Bonaventure Lénangui, Chef d’État-major des Armées, a visité ce 22 avril le Camp militaire de Kassaï dans le 7e arrondissement de Bangui. Il s’agissait pour ces personnalités d’informer sur les réformes envisagées dans le cadre de la restructuration des Forces Armées Centrafricaines, FACA.

« J’ai décidé après ma nomination à la tête de ce noble département de privilégier les échanges avec les professionnels du métier que vous êtes et vous exhorter à prendre vos responsabilités dans l’accomplissement de vos missions régaliennes. Je voudrais traduire par ce premier contact la volonté du gouvernement de reconstruire dans les meilleurs délais une armée centrafricaine digne de ce nom. Car, un Etat ne gouverne jamais sans son armée », précise le ministre Joseph Yakete

Le membre du gouvernement n’a pas manqué de s’élever contre la gestion parfois non orthodoxe des barrières érigées dans presque tous les arrondissements de Bangui. « Je voudrais attirer votre attention et celle de tous nos compatriotes sur la question des barrières mises en place dans les quartiers de la capitale et contrôlées par les FACA à l’approche des dernières élections législatives et présidentielle ».

Après s’être adressé aux troupes, le membre du gouvernement a décidé de toucher du doigt les difficultés des différentes structures de ce camp militaire. Le général Dominique Laugel, chef de Mission militaire et de conseil de l’Union Européenne en Centrafrique (EUMAM), évoque les principales unités à réhabiliter.

« Nous œuvrons sur le camp de Kassaï pour réhabiliter ce camp, creuset de l’armée nationale future. On a de grands projets ; un projet d’instruction spécialisée avec le centre de formation médicale qui va servir à former des infirmiers auxiliaires des FACA mais aussi surement des civils. On a un centre de formation informatique très développé qui permettra de former des gens en informatique. On ne va pas mettre en place un centre d’entraînement, puisque dès le mois de juillet, il y aura une nouvelle mission qui arrive et qui va entraîner les compagnies. On est en train de réhabiliter les bâtiments pour en faire des salles de cours et de logement ».

La visite du ministre Joseph Yakete a pris fin par un défilé militaire regroupant les différents corps de l’armée.