RCA : des violations des droits humains enregistrées à Bozoum

RCA : des violations des droits humains enregistrées à Bozoum

  La préfecture de l’Ouham-Péndé enregistre ces derniers temps, une montée en puissance des violations graves des droits humains. Une situation déplorée par les populations de la région. Selon un constat de RNL, des cas de « tortures physiques, morales, viols et autres », sont régulièrement commis dans cette zone.  « L’absence de l’autorité de l’État », serait l’une des causes de cette situation.

« Personne ne respecte les droits des autres dans cette région. Si quelqu’un te dit de l’attendre ici, il faut fuir puisqu’il est capable de te tuer », a déclaré une habitante de Bozoum interrogée par RNL. « A la moindre chose, ils sortent leurs armes », indique un témoin tandis qu’un autre rajoute que « les droits de l’homme ne sont pas respectés à Bozoum parce qu’il n’y a pas l’autorité de l’Etat ». Selon ce compatriote, « les lois de la République ne sont plus respectées dans cette partie du pays et chacun fait ce qu’il veut ».

Des faits confirmés par le Bureau préfectoral de l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH) de l’Ouham-Pendé même s’il dit ne pas être en mesure de communiquer des chiffres. Selon Alfred Théodore Ngakoutou, vice-président de l’OCDH de Bozoum, « les violences sont monnaies courantes à Bozoum  et les responsables des services judiciaires chargés de poursuivre les auteurs des différentes violations sont absentes de la localité ». 

Selon plusieurs habitants interrogés sur la question, cette situation ne peut connaître un début de solution que si et seulement si l’État procède au redéploiement des autorités préfectorales.

« Les responsabilités sont partagées d’autant plus qu’il n’y a pas une force qui est là pour protéger cette préfecture », reconnaît Vianey Ngbara, président préfectoral de la jeunesse.

« Quand le chat n’est pas là, les souris dansent », dit une maxime populaire. En l’absence des forces de défense et de sécurité ainsi que de la machine judiciaire, les bandits de tout bord commettent des forfaits sur les civils. La préfecture de l’Ouham-Pendé est à ce jour totalement contrôlée par des groupes armés non conventionnels.