RCA : l’UPC et le FPRC responsables de la mort d’au moins 133 personnes

RCA : l’UPC et le FPRC responsables de la mort d’au moins 133 personnes

Le rapport rendu public ce 17 octobre par les Nations-Unies est accablant. Il cible deux groupes armés que sont l’UPC de Ali Darassa et le FPRC de Nourredine Adam, responsable de la mort d’au moins 133 personnes. Les conclusions des enquêtes menées par la Division des Droits de l’Homme (DDH) de la Minusca indiquent que « sur les sites de Bria et de Bakala, les groupes armés ont tué entre novembre 2016 et février 2017, au moins 133 civils dont 111 de ses meurtres sont attribués à l’UPC et 22 à la coalition FPRC ». Sur la même période, « au moins 293 autres personnes auraient été tuées dont 167 par l’UPC et 126 par le FPRC ».

Selon le rapport, les événements de Bria et de Bakala « démontrent la haute volatilité de la situation sécuritaire et la fragilité du processus de paix en RCA ainsi que la vulnérabilité des civils ciblés par les groupes armés qui agissent en toute impunité ». Par exemple, au cours du seul mois de mai 2017, la DDH de la Minusca a enregistré « au moins 250 civils tués que ce soit à Bria, Alindao, Bangassou et à Niem ».

Recommandations

Loin d’énumérer que les cas d’assassinats des populations civiles, ce rapport de l’ONU fait quelques propositions qui, si elles sont mises en œuvre, pourraient améliorer la situation de manière globale en République Centrafricaine. Au Gouvernement centrafricain, il est fortement recommandé « la nécessité de lutter contre l’impunité concernant les violations et abus graves du droit international des droits de l’Homme et les graves violations du droit international humanitaire ». Le rapport note que « les enquêtes criminelles conduites par les autorités judiciaires de la RCA doivent être approfondies ».

Aux groupes armés, il leur est demandé de « cesser toute violation et abus du droit international des droits de l’Homme et toute grave violation du droit international humanitaire ». Pour se faire, appel est lancé à la communauté internationale en vue « d’appuyer les efforts visant à demander des comptes aux auteurs des crimes ». Parallèlement, « l’urgence du désarmement de tous les membres et personnes affiliées aux groupes armés, l’importance de promouvoir la réconciliation intercommunautaire et le caractère crucial des efforts pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’étendue du pays » est souhaité.

Bien au-delà des efforts à entreprendre, la Minusca appelle le gouvernement centrafricain, qui a l’obligation légale de protéger les populations, « d’intensifier ses efforts pour la paix, la bonne gouvernance et l’Etat de droit », car dit-elle, « la protection des civils ne saurait être réalisée uniquement grâce aux moyens militaires de la Minusca ».