Le MPC s’oppose à une audience foraine dans la Nana-Gribizi

Le MPC s’oppose à une audience foraine dans la Nana-Gribizi

  Les procès qui devraient se tenir ce 23 novembre à Kaga-Bandoro ont été empêchés par les éléments du groupe MPC.  Il s’agit d’une première audience après les événements malheureux qui se sont déroulés dans cette ville depuis 2013. Selon un témoin contacté par RNL, « quelques instants après l’arrivée du président et du procureur du tribunal de grande instance de Bandoro, les éléments Seleka ont envahi les lieux pour chasser tout le monde ». 

Ce citoyen anonyme demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour restaurer l’autorité de l’Etat avant d’indiquer par ailleurs que ce sont les éléments du MPC qui sont à l’origine de cette situation. 

Joint par RNL, le porte-parole du MPC Al Goni Tidjani déclare qu’au cours d’une réunion ayant regroupé magistrats et représentants du MPC et du FPRC, il avait été décidé que les procès allaient se tenir dans les jours à venir. Ils ont été surpris que l’audience se tienne le 23. Ils souhaitaient avoir du temps pour sensibiliser leurs éléments.

C’est pour la seconde fois que ce groupe rebelle du général Al Katime s’oppose aux actions de redéploiement de l’autorité de l’Etat. Le 10 octobre dernier, son mouvement s’était farouchement opposé à l’installation du préfet entrant de la Nana-Gribizi, Colonel Tombou Augustin.

Cet acte de défiance vis-à-vis de l’autorité de l’Etat avait été vivement condamné par le ministre de l’administration Jean Serge Bokassa et la Minusca. 

Cette dernière avait jugé « inacceptable » l’opposition du MPC et le FPRC au « redéploiement des préfets dans certaines régions », ajoutant que « la présence de l’autorité de l’Etat ne peut faire l’objet d’aucun chantage ».

Pareille situation a été aussi constatée à Bria, où les groupes armés basés dans la Kotto-Kotto avaient empêché l’arrivée du nouveau préfet dans la localité. Une situation dénoncée par Arsène Kongbo député de Bria 1. 

Ce dernier déplore « les agitations des ces rebelles qui sont contre le redéploiement de l’autorité de l’Etat », tout en demandant une fois de plus au gouvernement de « prendre ses responsabilités ».