Bria : le concours d’entrée en 6e perturbé par des tirs d’arme

Bria : le concours d’entrée en 6e perturbé par des tirs d’arme

Les candidats au concours d’entrée en 6e prévu lundi 4 décembre 2017 à Bria dans la Haute Kotto n’ont pas pu composer à la date indiquée. Les échanges de tirs qui ont eu lieu tôt le matin aux environs de 6h 30 ont empêché les élèves, leurs parents et l’équipe d’organisation de se rendre dans le centre d’examen.

Le député de Bria 1 Arsène Kongbo souligne que les crépitements d’armes ont constitué un frein aux efforts déployés jusqu’aujourd’hui. « Tous les examens devaient démarrer lundi 4 décembre avec le concours d’entrée en 6e. Le certificat d’études du fondamental 1 (CEF1), le brevet des collèges (BC) devront suivre et s’achever avec le baccalauréat le 18 décembre », a-t-il indiqué regrettant que « malheureusement, l’insécurité a sévit à Bria et ces examens n’ont pas eu lieu ».

 Selon Mr Kongbo : « les sujets sont arrivés samedi et gardés à la Minusca. Une réunion technique s’est tenue pour garantir la réussite de ce concours pour que lundi matin la composition soit lancée ».

Depuis le mois de mai 2017 à Bria, les élèves et écoliers n’ont pas composé les examens de fin d’année scolaire à cause de la recrudescence des violences dans la ville et les environs.

Selon des sources dignes de foi, le ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, le général de brigade Henri Wanzé-Linguissara, s’est envolé ce mardi pour Bria.

Déplorable situation humanitaire à Ippy après les tirs d’arme

Les habitants de Ippy (Ouaka) situé à 90 Km de Bria (Haute Kotto) connaissent un moment difficile. Depuis le 3 décembre, les déplacés du site de l’église catholique, un des quatre sites de la ville, manquent de tout : nourriture, eau potable, bref. Ils ont abandonné leurs domiciles pour fuir les exactions des groupes armés. L’un des habitants explique leur souffrance sous le couvert de l’anonymat.

« Depuis dimanche, il y a un afflux vers l’église catholique. On peut estimer entre 2000 à 2500 déplacés, hommes, femmes, jeunes et vieillards » a expliqué l’habitant joint au téléphone. Selon lui : « les conditions de vie sont catastrophiques ». Beaucoup de personnes dorment à ciel ouvert « sous les manguiers (…) d’autres dans des salles de classe, un nombre écrasant à l’intérieur de l’église et sous la véranda des prêtres », a-t-il ajouté. Selon le témoin, « une femme enceinte a accouché sans assistance médicale sous les arbres ».

La ville de Ippy compte quatre sites, le plus grand celui de l’église catholique. L’église protestante Mid-Mission, la Minusca et la concession de la famille Ndjapou abritent également des déplacés.

Le dimanche 3 décembre dans l’après-midi les éléments de l’UPC d’Ali Darassa et ceux du FPRC d’Abdoulaye Hissène se sont affrontés aux Antibalaka de Gaétan. Selon un bilan provisoire, une dizaine de personnes aurait été tuée dans les combats.