L’éducation civique, fondement d’une citoyenneté naturelle en Centrafrique

Les jeunes venus des 20 paroisses de Bangui ainsi que des paroisses des villes Damara, Boali, Yamoké et Bossembélé, se sont séparés ce dimanche après quatre jours de réflexion autour du thème : « la paix et la réconciliation en RCA ». Les travaux se sont focalisés sur la notion de la citoyenneté et se sont déroulés en la Cathédrale Immaculée Conception de Bangui. Ils ont pour objectif d’amener les jeunes à parler un langage de paix dans ce moment de crise que traverse la République Centrafricaine.

Le Père Vianney Koualet, responsable de la pastorale diocésaine explique  que la caractéristique spécifique de ce rendez-vous réside dans l’importance qu’il attache à la paix.

« La particularité de la rencontre de cette année est que nous vivons une situation de crise. Vivant une situation de crise, les jeunes ne peuvent pas faire autre chose que de réfléchir sur cette situation. C’est pourquoi, nous avons comme thème, la jeunesse de Centrafrique face à sa destinée, un défi de culture de paix, de la réconciliation et de la justice », a mis en exergue le prélat.

« Aux politiques et à l’église catholique aujourd’hui, l’éducation civique est à son état zéro. Nous pensons qu’il faut la réhabiliter pour aider les jeunes à prendre conscience des valeurs civiques et légaux, fondements d’une citoyenneté pure », a ajouté le Père Koualet.

Les jeunes archidiocésains ont estimé que l’église devra s’approprier la notion de citoyenneté et l’inclure dans les enseignements au profit des enfants.

« A L’église, nous avons demandé d’insérer la citoyenneté  dans le programme de la catéchèse pour donner l’occasion aux enfants de connaitre ses valeurs », a-t-il conclu.

L’une des participantes venues de la paroisse St Jean de Galabadja, Suzette Dewembona, s’est engagée désormais à être le relais dans la transmission du message relatif à la culture de non-violence et de la cohésion sociale dans sa paroisse.

Cette journée archidiocésaine des jeunes a débuté jeudi avec une messe dite par l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, en présence de certains jeunes de la communauté musulmane.