Vagues incessantes de crises en Centrafrique

Vagues incessantes de crises en Centrafrique

La communauté musulmane de Centrafrique réagit en la mémoire de ses proches décédés lors des derniers affrontements entre des hommes armés et les forces de l’Eufor au Km5, dans le 3ème arrondissement de Bangui.

Les musulmans observent ce lundi une journée de deuil en souvenir des tués.  En conséquence, les établissements de commerce du Km5 sont restés fermés. A en croire Mahamat Moctar, président de l’Association islamique pour la Paix en Centrafrique, la décision de cette journée de deuil ne perturbe pas la circulation.

« Nous avons choisi d’observer une seule journée pour les victimes des Français. Toutes les boutiques sont fermées mais la circulation reste libre », a clarifié Mahamat Moctar.

Parallèlement à ce moment d’affliction au Km5, une nouvelle crise surgit à l’Université de Bangui. Le personnel décisionnaire, qui constitue la plus grosse part de l’administration universitaire, entame depuis ce lundi matin une grève de trois (03) jours.

Ces agents décisionnaires revendiquent le paiement de trois mois d’arriérés de salaires et l’intégration de certains de leurs collègues enseignants du supérieur dans la fonction publique.

La décision de cessation temporaire de travail a été prise la semaine dernière à l’issue d’une assemblée générale tenue à Bangui. Florence Mbéké, déléguée du personnel administratif à l’Université de Bangui avertit que leur mécontentement pourrait se prolonger si une suite favorable n’est pas donnée à leurs revendications.

« Les gens sont dehors, cela veut dire que le travail est bloqué. La grève c’est pour trois (03) jours. S’il n’y aura pas de réponse, nous allons la reprendre pour huit (08) jours », a prévenu la déléguée du personnel administratif.

Les populations des villes de province ne sont pas épargnées par cette crise. C’est le cas des personnes déplacés internes de la ville de Bambari qui, pour l’heure, se trouvent confrontées à des conditions de vie très difficiles. Elles souffrent d’une insuffisance alimentaire en plus des problèmes sanitaires devenus leur quotidien.

« Le manque de bâches, couvertures, moustiquaires et autres kits non vivres expose ces déplacés au froid, au paludisme et à d’autres pathologies pulmonaires et parasitaires sur les trois sites de déplacés dans la ville. A cela s’ajoute la rareté et la cherté des produits vivriers et de biens de première nécessité. Les déplacés de la ville de Bambari ne savent à quel saint se vouer », selon les témoignages rapportés par le correspondant de Radio Ndèkè Luka dans la région.