La place des droits de la femme dans la RCA de demain

La place des droits de la femme dans la RCA de demain

« Communiquer sur les droits de la femme et le cadre légal social en République Centrafricaine ». C’est autour de ce thème que les femmes leaders de la société civile, les autorités locales et les médias se sont retrouvées ce lundi. Une l’initiative de l’Association Nationale des Femmes Chrétiennes Catholiques de Centrafrique en partenariat avec l’Association du Barreau Américain (ABA).

Au cours de cette journée, les participants ont discuté sur les obstacles liés au respect des droits de la femme. « Le but de ce forum est d’échanger avec les femmes de toutes les confessions religieuse, de toutes les couches sociales sur les défis réels que rencontrent leurs droits au quotidien », a expliqué Maître Sylvie Naissem, l’une des intervenantes. Pour elle, ces défis vont être « répertoriés » et lors d’un prochain « atelier avec les élus de la nation (…) partager avec eux les vécus des femmes afin que cela puisse les aider à proposer des lois ».

Cette résolution vise à soutenir les femmes dans la construction de la paix. Selon l’avocate, les participants feront des plaidoyers à soumettre aux femmes  députés. « L’objectif, c’est d’influencer positivement les réformes législatives en faveur des droits de la femme », a-t-elle indiqué précisant que la République Centrafricaine dispose d’un ensemble de textes qui malheureusement ne sont pas respectés les autorités n’y prêtant pas attention.

« Au point de vue textuel, nous avons tout un arsenal juridique qui protège et qui fait la promotion de ces droits. Même la Constitution qui est notre loi fondamentale a réservé une place de choix au respect des droits de la femme. Les textes c’est une chose, la mise en application en est une autre », a souligné Maître Sylvie Naissem qui a reconnu que « la question de l’impunité fait obstacle aux droits de la femme ».

D’après son constat, « le tissu économique est complètement affaibli » et cela « depuis ces dernières crises » où « l’impunité » a eu droit de cité et « l’Etat n’a pas encore retrouvé sa place et donc peine à mettre de l’ordre ».