RCA : Marche de protestation contre les violences à l’intérieur du pays

RCA : Marche de protestation contre les violences à l’intérieur du pays

A l’appel des forces vives de la nation, des centaines de personnes vêtues de noir – synonyme de deuil, ont marché ce 24 mai à Bangui pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans le pays. Sur les banderoles et pancartes déployées pour la circonstance, il est écrit « Trop c’est trop, cessez de tuer nos enfants et nos maris, Minusca Chapitre 7 ».

Cette marche pacifique qui a mobilisé presque toutes les couches sociales, a débuté au rond point Marabéna sur l’avenue des Martyrs pour chuter à la Primature où un mémorandum a été remis au premier ministre. Ayant pris acte dudit mémorandum, Mathieu Simplice Sarandji, promet le remettre au Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera.

Selon Fernand Mandé Ndjapou, un des initiateurs de cette activité, « la situation sécuritaire actuelle crée un climat favorable à la criminalité transnationale notamment aux trafics d’armes et l’emploi des mercenaires. Ce qui risque de constituer un terrain fertile pour les réseaux des extrémistes », a-t-il ajouté.

Tout en déplorant l’utilisation abusive des armes de guerre contre la population civile, il a rappelé les principes fondamentaux de maintien de la paix et du mandat de la Minusca. Pour lui, il incombe au premier ministre et aux autorités centrafricaines de « protéger les populations centrafricaines ».

La présidente des victimes du 5è arrondissement de Bangui, Olga Kangui plaide pour sa part le désarmement forcé des groupes armés. « C’est par la force qu’on doit désarmer les rebelles », a-t-elle déclaré demandant au gouvernement « de tout faire pour que les FACA sortent parce que le peuple a confiance en elles ».

La présidente des victimes du 5è arrondissement de Bangui dit n’arriver pas à comprendre que la Minusca puisse dire à la population qu’elle est sensée protéger que l’on « n’est pas venu mourir pour elle ». Ce qui prouve selon elle, que le peuple « n’est pas protégé ».

Les violences qui ont repris dans les villes comme Bangassou, Bria, Alindao, et Niem ont fait plusieurs tués dont 6 casques bleus et de nombreuses personnes déplacées.