18 Janvier 2018 : Responsabilité, engagement et formation des jeunes pour le développement

18 Janvier 2018 : Responsabilité, engagement et formation des jeunes pour le développement

  La traditionnelle célébration de la Journée des Martyrs a eu lieu ce 18 janvier à Bangui. « Jeunesse et sa contribution dans la consolidation de la paix et du vivre ensemble », c’est la thématique retenue par le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) pour cette 39ème commémoration.

Pour l’occasion, le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji a invité la jeunesse centrafricaine à « s’engager pour la paix et la sécurité en vue du développement de la RCA ». Il a également déploré le fait que les groupes armés opérant sur le territoire national soit composé en majeure partie des jeunes.

Sur les ondes de RNL, Dieudonné Salamatou, Secrétaire Général de l’Association Nationale des Étudiants Centrafricains (ANECA) de 1979 a demandé à la jeunesse de s’engager davantage pour la paix dans ce pays.

« A l’époque, on était sans armes, sans défense mais on a fait de sorte que cet évènement ait porté des fruits notamment la démocratie et la liberté », a mentionné Dieudonné Salamatou.

Triptyque

A l’endroit de la jeunesse centrafricaine d’aujourd’hui, M. Salamatou attend trois choses: Responsabilité, engagement et formation.

Par cette notion de responsabilité, la jeunesse, devrait selon lui, comprendre que les actes qu’elle est amené à poser doivent apporter quelque chose de « positif » pour le pays. Par l’engagement, les jeunes centrafricains sont invités à prendre des options au rang desquelles figurent le développement.

La formation enfin, sous-tend la mise en ouvre des acquis obtenus à l’école. Les différentes formations reçues doivent permettre aux jeunes de servir la République qui a besoin de leur génie pour sortir de l’ornière.

Fierté nationale

« Au cours de cette commémoration, nous avions assisté à un partage d’expérience des anciens écoliers et étudiants qui avaient vécu cet évènement en 1979 », David Ndokomandji, élève au Lycée Barthélémy Boganda. Pour illustrer ses propos, il fait siens les conseils de M. Sarandji qui a rappelé à l’assistance que « les victimes de cette époque, malgré le fait qu’ils manifestaient, n’ont  rien cassé contrairement à l’actuelle génération qui détruit tout à chaque manifestation ».

Nancy Nadikouma du Lycée technique de Bangui indique pour sa part que « c’est une fierté d’assister à la commémoration de la journée des Martyrs ». Selon elle, « malgré le fait que nos ainés ont été battus, maltraités et tués pour certains, ils étaient convaincus de la justesse de leur manifestation ».

Mlle Nadikouma relève qu’aujourd’hui, « nous avions la liberté », ce qui l’a poussé à venir rendre hommage aux élèves victimes de la répression de l’époque.

La journée des martyrs  est célébrée en mémoire des écoliers et lycéens morts en 1979 sous les balles de la police de l’empereur Bokassa Ier alors qu’ils protestaient contre le prix des uniformes qu’on leur imposait.