Attaque à Bambari, les députés de la Ouaka haussent le ton

Attaque à Bambari, les députés de la Ouaka haussent le ton

Les dix députés de la Ouaka réunis mercredi 16 mai 2018 à Bangui condamnent l’attaque des hommes armés de l’UPC contre la population civile de Bambari les lundi et mardi. Les élus de la Nation se disent choquer par les morts d’hommes qui s’en sont suivies et l’investissement de certains bâtiments administratifs.

« C’est avec amertume que nous assistons à une nouvelle flambée de violence. Nous collectif des députés de la Ouaka, tenons à condamner avec force ces violences aveugles qui viennent réduire à néant les efforts consentis depuis plus d’un an pour faire de Bambari, une ville sans groupes armés, une ville pilote pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale« , explique Aubin Amadou Amasséka, député de Bambari 2, leur porte-parole.

Il est inconcevable selon les élus de la Nation de s’en prendre à des civils innocents et sans défense. « Nous déplorons les pertes en vies humaines et surtout le déplacement de populations » souligne l’Honorable Amadou Amasséka. Le député, au nom du collectif, lance « un appel à la cessation de violences particulièrement aux groupes armés dont les affrontements » font obstacle au « climat de confiance qui regagnait progressivement la ville de Bambari« .

Les attaques de lundi et mardi ont permis aux combattants d’investir des bâtiments administratifs. Mais la psychose gagne encore les cœurs et une partie de la population, notamment celle du centre administratif et commercial, a vidé les lieux même les sites – Sangaris et Alternatif – abritant des déplacés au plus fort de la crise dans la ville. De nombreuses personnes ont fui pour se réfugier à des kilomètres dans les secteurs jugés calmes.

Des ONG et autres structures prises à partie

Des Organisations non gouvernementales œuvrant dans divers domaines ont été prises pour cibles par les groupes armés dans leur folie. Quatre ONG dont JUPEDEC et AHA ont été systématiquement pillées. Les pertes matériels sont incalculables. Les entrepôts ont été vidés de leurs contenus.

Le gardien de JUPEDEC en plein service a été abattu. La Radio Locale « Légo ti la Ouaka », mis en place par Internews sur financement de CHF en 2015, n’a pas été épargnée. Tout le matériel a été emporté et les installations endommagées. Les hommes armés n’ont pas fait économie à la sous ligue de football de la Ouaka. Ils ont emporté les trois trophées destinés à la finale de la coupe pour la relance des activités sportives. Des maillots, des ballons neufs, un ordinateur ont aussi été pillés.