L’excision dénoncée par la France à travers un film

Romancier, très émouvant, émotionnel. C’est ainsi que les spectateurs ont découvert le 8 mars 2012, à l’Alliance Française de Bangui, un film intitulé  « Fleur du désert ». Le film retrace l’histoire d’une fille Somalienne, Waris, excisée à l’âge de 3 ans et forcée au mariage quelques années plus tard à un vieil homme qui a déjà trois femmes.

Cette partie du cinéma a été projetée par l’Ambassade de France à Bangui. Elle a voulu donner une coloration particulière à la célébration jeudi de la journée internationale de la femme. Le thème retenu au plan national est « parité homme/femme ». Une manière de dénoncer la pratique de l’excision en République Centrafricaine. Le film a été suivi d’une conférence débat.

Le reporter de radio Ndeke Luka a résumé le film en ces termes : « Excisée et après son cauchemar lié au mariage forcé, Waris va fuir chez sa grand-mère à Mogadiscio où elle aura l’occasion de partir à Londres. C’est là que commence sa vie difficile après la mutilation de son clitoris et de ses deux lèvres. Devenue mannequin par la force des choses, elle va dénoncer cette pratique devant l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York ».

Très émus, les spectateurs ont failli verser des larmes face à la mésaventure de Waris désormais dépossédée de ses organes sentimentaux, a constaté notre reporter.

Marie Blandine Songuéléma,  présidente de l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC) a présenté au cours du débat, un tableau sombre sur la situation de l’excision en Centrafrique. Pour elle, la leçon tirée de ce film est le fait que l’excision présente à ce jour un danger permanent en milieu féminin.  Des stratégies seront mises en place pour non seulement, sensibiliser la population sur les écueils de la pratique mais aussi, atteindre les victimes ainsi que les acteurs de  Justice.

Le débat doit aussi se répandre au sein de l’Université de Bangui, a promis   Georgette Koyt Débalé, Recteur de ladite université. Vue la sensibilité de la thématique, l’heure est à l’implication des étudiants dans la lutte contre cette mauvaise pratique.

Plusieurs personnalités ont pris part à la projection du film, notamment les Ambassadeurs de France et d’Egypte, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des nations Unies en Centrafrique et la Représente Spéciale de l’Union Africaine.