Grève illimitée au Ministère des Finances et du Budget

Grève illimitée au Ministère des Finances et du Budget

Les fonctionnaires et agents de l’État du Ministère des Finances et du Budget ont déclenché  mardi 13 janvier 2015 une grève illimitée. Les grévistes ont exigé du gouvernement de Mahamat Kamoun, le paiement de sept trimestres de  »Quotte Part » des années 2013 et 2014 ainsi que quatre trimestres de redevances informatiques de 2011 à nos jours.

Sur les affiches arborées, on peut lire, « Pas de satisfaction, pas de travail ». Les fonctionnaires et agents à la base sont montés au créneau pour récupérer la situation de la grève des mains des représentants syndicaux. « C’est la base qui a agit », a déclaré Victor Ndérayo représentant les manifestants à la base.

La grève illimitée est intervenue après un arrêt de travail de 48 heures observé par le personnel du Ministère. « Nous avons observé la grève depuis jeudi. Le Premier ministre est passé et nous a promis qu’on devait nous payer à la fin de la semaine, mais jusqu’à lundi il n’y avait encore rien », a expliqué M. Ndérayo.

« Légalement, on devait reprendre le travail selon le bureau, mais pour la base, s’il n’y a pas satisfaction, il n’y a pas de travail. La grève est illimitée jusqu’à satisfaction », a-t-il fait savoir.

De l’avis de Bertrand Biro, secrétaire du syndicat des régies financières, « Nos camarades ont décidé de reconduire la grève du fait que quand nous avons été reçu par le ministre des Finances et du Budget, le 17 décembre 2014, il nous promis un trimestre de  »Quotte Part » sur les sept et un trimestre de redevances informatiques sur les douze. Depuis cette date, cette promesse n’est pas réalisée et il y a rupture entre nos autorités financières et nous ».

« Les camarades ont déploré l’indifférence et la mauvaise volonté de gouvernement de trouver une solution satisfaisante à leur préoccupation légitime. Les documents que nous déposons à nos autorités ne retiennent pas leur attention, aucun contact pour ne pas parler d’une négociation », a souligné Bertrand Biro.

Le personnel a estimé que la grève de deux jours, censée prendre fin vendredi dernier, était un rappel au gouvernement de la transition afin de tenir ses promesses.