Taxations douanières : les opérateurs économiques exigent l’intervention du gouvernement

Les opérateurs économiques centrafricains ont dénoncé les multiples cas de tracasseries et de taxations douanières sur le corridor Béloko-Bangui. Ces derniers pointent du doigt les agents de la douane. Ils ont exigé aux autorités de la transition de leur faciliter la tâche dans l’exercice de leurs commerces.

« Vraiment, l’état de la douane centrafricaine est préoccupant. Notre Etat ne nous rend pas service. Quand nous arrivons chez les Camerounais, même les douaniers camerounais nous disent souvent que les douaniers centrafricains ne nous rendent pas service », a expliqué un commerçant qui a conclu que, « Quand tu achètes une marchandise pour un montant de 500.000 F Cfa, au niveau de la douane de Beloko, on te fait payer soit 380.000 ou 480.000 F Cfa ».

« C’est devenu insupportable avec les douaniers centrafricains. S’ils te taxent à 1.150.000 F Cfa, ils ne peuvent réduire que de 150.000 F Cfa ; les 1.000.000 F Cfa sont à payer. Si c’est 230.000 F Cfa, tu dois verser 200.000 F Cfa obligatoirement. C’est trop », a ajouté un autre opérateur économique.

« Les frais de dédouanement sont souvent égaux à la valeur même des marchandises achetées », se sont indignés les commerçants centrafricains.

Outre les tracasseries au niveau de Béloko, beaucoup d’opérateurs économiques ont relevé des situations similaires au niveau du Bureau d’affrètement routier de Centrafrique (BARC) ou encore au niveau de la douane de l’aéroport international Bangui M’Poko.

« On achète nos marchandises à Garoua-Mboulaï et à la douane de Béloko, on peut nous taxer à 460.000 F Cfa.  Des fois, à Béloko, les douaniers peuvent procéder à des réductions allant de 10.000 à 16.000 F Cfa seulement. Au final, la somme de 430.000 F Cfa doit être versée contre une quittance. Arrivée au BARC à Bangui, on doit payer le double de ce qu’on a versé à Béloko », a indiqué un opérateur économique habitué de l’axe Bangui/Garoua-Mboulaï.

Pour les opérateurs économiques qui n’en peuvent plus, l’État centrafricain, par le truchement de la douane, se doit d’être flexible pour encourager les filles et fils de la Centrafrique à contribuer au développement du pays.

« Nous supplions les autorités centrafricaines de se pencher sur la situation des opérateurs économiques qui empruntent le tronçon Beloko-Bangui », ont-ils souhaité.

Malgré les multiples relances, la réaction des principaux responsables de la douane centrafricaine se fait toujours attendre.