Affaire Antoine Ntsimi, un scandale financier révélé

Le président de la Commission de la communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) Antoine Ntsimi a à lui seul touché «30 mois de salaire, (…) le tout au titre «d’indemnités pour services rendus» auxquelles on ajoute «des gratifications annuelles» soient 2 mois de salaire par année de présence.

Il s’agit d’une révélation faite par le journal « Jeune Afrique dans sa livraison N°2673 du 1er au 7 avril 2012. Le magazine panafricain signe ainsi un dossier intitulé « grand déballage » sur l’affaire de la CEMAC opposant le président sortant de la Commission de la CEMAC au président centrafricain François Bozizé.

Au total, le rédacteur de l’article estime que Antoine Ntsimi va toucher, si ce n’est pas déjà fait, au moyen des avances, 50 mois de ses émoluments soit environ 1 milliard de francs CFA (environ 1538461 euros).

13 retraits sont identifiés par Jeune Afrique pour un montant liquide d’environ 821 millions FCFA. Le journal continue alors dans le détail de ces dépenses et pointe entre autres, cette facture d’un restaurant parisien établie pour Antoine Ntsimi en date du 14 février 2012. « A l’en croire, les onze convives auraient consommé pour 1,18 millions de FCFA par personne ».

Le journal termine cette première enquête en allant au-delà de la crise qui oppose le président de la commission aux autorités centrafricaines et s’interroge sur ces étrangetés représentées par cette enquête qui ne constitue vraisemblablement que la partie émergée de l’iceberg.

Il appelle de ses vœux qu’un audit indépendant et extérieur soit diligenté. Un os assez dur pour le prochain sommet des chefs d’Etat de Brazzaville après le scandale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) en 2010.

Une autre révélation a été aussi faite par l’hebdomadaire de la rue d’Auteuil à Paris. Sur 6 pages, l’hebdodomadaire va au-delà des envois des émissaires entre Yaoundé Bangui et Brazzaville. Il dévoile alors chiffres après chiffres, mission après missions, la santé de l’institution sous-régionale, dont la gestion financière opérée au niveau de sa présidence est pour le moins «troublante».

Et l’hebdomadaire de mettre en exergue une série de documents bancaires de l’année 2011 et les premiers mois de 2012. Ils indiquent des retraits «hors normes» en espèces d’un compte ouvert par la CEMAC auprès de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à Yaoundé.