« Retour à l’école égale retour à la paix », déclare Elois Anguimaté

« Retour à l’école égale retour à la paix », déclare Elois Anguimaté

Le ministre de l’Education nationale Elois Anguimaté a officiellement lancé ce samedi 19 septembre 2015 à Bangui, la rentrée scolaire 2015-2016. Placée sous le signe de «  Retour à l’école égale retour à la Paix », la cérémonie s’est déroulée à l’école Lakouanga dans le 2e arrondissement. L’activité s’est tenue en prélude à la rentrée des classes du lundi 21 septembre 2015.

« J’ai la responsabilité de faire en sorte que la rentrée des classes puisse avoir lieu le 21 septembre avec l’appui du gouvernement », a déclaré Elois Anguimaté, ministre centrafricain de l’Éducation nationale.

Le lancement a été marqué par une activité dénommée « Courons vers l’école ». Dans cette dynamique, les cadres du département de l’Éducation, les partenaires au développement, notamment l’Unicef et de nombreux élèves, ont couru depuis le ministère de l’Éducation nationale sis au building administratif pour arriver à l’école Lakouanga.

Le membre du gouvernement de transition trouve que la paix est la condition sine-qua-none à toute réussite. « J’ose croire que ce les hommes armés sont des Centrafricains. S’ils sont centrafricains, j’ose croire qu’ils sont aussi des parents », a indiqué M. Anguimaté.

Il appelle les Centrafricains, d’où ils se trouvent, à contribuer pour le bon déroulement de l’année scolaire 2015-2016. « Aujourd’hui, je demande à tous les parents armés ou non armés de comprendre qu’il est dans notre intérêt de faire en sorte que nos enfants puissent aller à l’école préparer leur avenir », a-t-il souligné.

Le ministre de l’Éducation nationale s’est indigné de la recrudescence de la violence dans le nord de la Centrafrique ( Mbrés et Batangafo), situation qui a fait perdre des années scolaires aux enfants. « Je cite souvent les villes des Mbrés et de Batangafo. Le tort que nous avons fait dans ces villes s’est répercuté sur les enfants à telle enseigne que depuis trois ans à Mbrés et Batangafo, il n’y a pas d’école ».

M. Elois Anguimaté a exhorté les élèves et écoliers à rejoindre les bancs de l’école en vue d’enrichir leur connaissance et contribuer au développement du pays. « C’est par l’école qu’ils vont préparer leur avenir, c’est par l’école qu’ils vont réussir socialement. Et c’est dans leur intérêt d’exiger de leurs parents de les laisser aller à l’école. L’école, c’est un droit ».
 
Le membre du gouvernement de transition qui a rejeté l’idée d’une grève des enseignants au profit d’un préavis de grève, espère qu’avec le soutien de la communauté internationale, que l’école centrafricaine puisse renaître de ses cendres afin de produire des cadres dignes de ce nom qui seront des relèves de demain