Haute Kotto : Deux écoles primaires de Bria en difficultés©RNL / Gasmala Moustapha
Une des salles de classe de l'école Barangbaké dans la voille de Bria

Haute Kotto : Deux écoles primaires de Bria en difficultés

Les écoles Yidjima et Barangbaké, deux grands établissements du fondamental 1 de Bria chef lieu de la Haute Kotto, sont confrontées à des difficultés de trois ordres. Elles manquent d’enseignants qualifiés, de mobiliers et de matériels pédagogiques. Les responsables crient au secours.

Dans ces deux établissements scolaires, les élèves sont assis à même le sol. Ils utilisent des bouts de carton et des morceaux de briques pour s’assoir et suivre les cours. A ce problème qui expose la santé des élèves à des maladies, s’ajoute le manque criard d’enseignants qualifiés. Seulement trois (3) enseignants pour couvrir les 19 écoles primaires.

Pour contourner la difficulté, des maîtres-parents ont été recrutés et formés par deux organisations non gouvernementales Ideal et Coopi. « Nous fonctionnons avec les agents-parents grâce aux ONG Ideal et Coopi qui aident l’Inspection du Centre-Est à recruter des filles et fils de la préfecture pour les former afin de combler le vide dans la région« , a expliqué Michel Baround, Vice-président de l’Association des Parents d’Elèves de Bria.

Le manque de mobiliers, de matériels didactiques et kits scolaires constitue un autre handicap au bon fonctionnement du programme pédagogique dans la région. Le directeur de l’école Yidjama, André Yalinga, déplore aussi cette difficulté. Il met l’accent sur la carence de matériels pédagogiques  appelant le gouvernement à songer à l’affectation des fonctionnaires enseignants dans la zone.

« Je demande au gouvernement de se soucier de l’éducation nationale dans la Haute Kotto. Nous avons de nombreux élèves et une multitude d’écoles, seulement il n’y a pas d’enseignants qualifiés« , a regretté André Yalinga souhaitant  que les autorités de Bangui affectent « des enseignants qualifiés pour dispenser le programme pédagogique« .

Afin de renforcer le système éducatif, André Yalinga demande aux ONG œuvrant dans la Haute Kotto d’appuyer « en mobiliers et matériels didactiques pour les enseignants ainsi qu’en kits scolaires pour les écoliers« . Malgré les quelques appuis apportés par certaines organisations non gouvernementales présentes dans la localité, les conditions d’études au fondamental 1 demeurent critiques pour les enfants de la Haute Kotto en générale et de Bria en particulier.