Haut-Mbomou : Un danger guette le système éducatif à Obo
Une école du fondamental 1 construite dans une ville del'intérieur de la RCA confrontée à des difficultés d'enseignants titulaires

Haut-Mbomou : Un danger guette le système éducatif à Obo

La plupart des établissements du fondamental 1 et 2 de la ville d’Obo dans le Haut Mbomou manquent d’enseignants qualifiés. Ces écoles fonctionnent grâce à l’appui des maîtres parents et des vacataires. Le député d’Obo 1, Ernest Mizédio a élevé le ton pour dénoncer cette situation.

Pour le lycée, il n’y a que le proviseur, l’unique professeur certifié. Les autres enseignants sont des vacataires. Un constat fait par Radio Ndeke Luka lors d’une mission effectuée fin juin dans la localité. Le député de Obo 1, Ernest Mizédio, décrie cette situation. « Au lycée, j’ai fait un travail avec le staff. Il n’y a que le proviseur et l’intendant régulièrement affectés. Les autres sont des vacataires« , a-t-il relevé après un travail réalisé avec le staff de cet établissement du fondamental 2.

« A Obo au Primaire, il n’y a que les deux directeurs, les autres refusent d’y aller« , s’est alarmé Ernest Mizédio expliquant que les enseignants sont d’abord affectés « à l’Inspection d’Académie du sud-est, et c’est cette institution qui se charge de les réaffecter dans les écoles« . Curieusement pour l’élu de la nation, « il y a un circuit » derrière ce qui se passe. Car de Bangassou, ces enseignants régulièrement affectés « vont dans la Basse Kotto ou restent dans le Mbomou, et personne ne veut aller dans le Haut Mbomou« , a déploré Ernest Mizédio.

Le député d’Obo 1 demande au Ministère de l’Education Nationale de prendre ses responsabilités. « J’ai maintes fois parlé au ministre de l’Education Nationale, mais aucune décision n’a été prise pour contraindre ces enseignants à regagner leurs postes« , a regretté Ernest Mizédio pointant du doigt le directeur de cabinet qui selon lui, n’a pas « respecté jusqu’aujourd’hui » les consignes de son chef de département.

Les responsables du Ministère de l’Education Nationale ne se sont pas encore prononcés sur cette plainte.