Timide rentrée scolaire en République Centrafricaine

La rentrée scolaire 2011-2012 est loin d’être effective sur l’ensemble du territoire centrafricain. Enseignés et enseignants manquent cruellement  à l’appel dans plusieurs établissements scolaires surtout publics. Le constat est fait ce jeudi 15 septembre 2011, par les reporters de Radio Ndeke Luka tant à Bangui qu’en provinces.

Cette timide reprise d’activités pédagogiques au fondamental I et II coïncide avec la reconduction pour un délai d’un  mois,  de la grève des enseignants du supérieur. Ils ont exigé la prise d’un arrêté d’application revalorisant leurs statuts signé depuis 2005.

Pour cette année, le gouvernement a choisi en partenariat avec le Fonds de Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) l’école Gbobaloko avec un effectif de 255 élèves dont 148, située à 7 kilomètres de Boali (95 kilomètres nord de Bangui) pour lancer les activités académiques.

L’occasion a permis aux élèves de cette école de bénéficier d’un don en 40 table-bancs et des males contenant de matériels didactiques destinés à aux instituteurs. Leurs parents sont aussi  sensibilisés sur l’importance d’envoyer les filles à l’école.

La plupart des écoles de Bangui sont restées désertes. Certaines sont nettoyées, d’autres non. Quelques élèves interrogés se disent préoccupés de la persistance de la grève des enseignants du supérieur.

A Nola (ouest), ce sont les hautes herbes qui envahissent la cours des écoles. Les parents de la localité se sont dits déçus de l’absence du corps enseignant. Toutefois, certaines ONG poursuivent encore les travaux de réhabilitation de certaines écoles.

A Bossangoa (nord-ouest), aucune présence d’enseignants n’est encore signalée. Les établissements scolaires sont dépourvus de moyens de travail. Les parents  se disent prêts à envoyer leurs enfants à l’école, alors que le correspondant de Radio Ndeke Luka remarque l’absence totale des élèves.

Même son de cloche à Obo (extrême-est) et à Ndele (nord-est), toutes les portes des écoles sont restées fermées. Tout se passe comme si cette date retenue par le gouvernement ne concerne pratiquement pas les établissements scolaires de ces localités. Les élèves de la ville de Ndele et ses environs sont encore aux champs, indique le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Par contre à  Bangassou (extrême-est), malgré l’appel des autorités locales pour une reprise des cours, seuls quelques élèves des établissements privés se sont présentés. Leurs camarades des écoles publiques affirment qu’ils ne sont pas prêts, car la plupart de leurs encadreurs sont restés encore à Bangui.