La famille du chauffeur de Ndoutingaï porte plainte contre X

Nouvelle révélation dans l’arrestation de Jean Bianga, chauffeur de l’ex ministre d’Etat aux Finances, Sylvain Ndoutingaï. Ses parents portent plainte ce 18 juillet 2012, contre inconnus au Tribunal de Grande Instance de Bangui. La plainte intervient une semaine après son arrestation.

Par cette plainte, les parents de ce chauffeur entendent dénoncer son enlèvement des cellules de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) et sa déportation dans un lieu inconnu. En effet, Jean Bianga a été arrêté par les éléments de la garde présidentielle suite au limogeage de son patron en juin dernier.

Selon l’avocat défenseur du chauffeur Rigo-Beyah Parsé, son client « est encore présumé innocent. Il doit se défendre et il faudrait qu’on connaisse le réel motif de son arrestation ».

Pour lui, « il n’y a pas eu un fait qui a été porté à la connaissance du Parquet ni d’une Unité de Police judiciaire de manière régulière pour qu’une enquête soit ouverte. De ce fait, la défense estime  qu’il s’agit là d’une arrestation arbitraire, de séquestration voire de tortures, surtout qu’il a été porté disparu ».

Toutefois,  d’après les observateurs de la vie politique du pays, le limogeage de Sylvain Ndoutingaï aurait été exigé par les partenaires au développement d’une part, et il serait accusé de tentative d’un putsch contre le régime de l’actuel président centrafricain d’autre part.

Toujours selon ces observateurs, la dernière vague de limogeage décrété le 17 juillet dernier qui a  aussi concerné le ministre de la Justice Firmin Féïndiro serait liée à la même affaire. A en croire les débats qui défraient la chronique ces derniers temps, l’ex-locataire du ministère de la Justice serait le Premier ministre du Gouvernement de Sylvain Ndoutingai si le supposé coup d’Etat était réussi.

En rappel, Firmin Féïndiro n’était pas l’unique personnalité débarqué du navire du gouvernement Touadera III. L’ancien chef de Cabinet de la Présidence de la République Joël Sinféï Moïdamsé et Henri Wanzé Linguissara, Directeur Général de la Police ont été aussi relevés de leurs fonctions.