Affaire « Incendie du super marché Rayan » en Centrafrique, Amnesty International exige la libération des détenus

Affaire « Incendie du super marché Rayan » en Centrafrique, Amnesty International exige la libération des détenus

L’Amnesty International demande une libération sans condition des 11 personnes détenues arbitrairement selon l’ONG depuis juin 2010 à la prison militaire de Bossembélé, suite à l’incendie du Super marché Rayan dans la capitale centrafricaine.

Dans un Communiqué publié le 18 octobre 2010, Amnesty International demande au Gouvernement centrafricain la libération de ces personnes détenues sans avoir été jugées, mais uniquement en raison de leurs liens établis ou présumés avec un Avocat, Symphorien Balemby et un Homme d’affaires, Jean-Daniel Ndengou, recherchés par les autorités centrafricaines.

Selon le Communiqué, ces 11 personnes parmi lesquelles figurent l’épouse de l’Avocat et le frère de l’Homme d’affaires, auraient été inculpées d’incendie, d’incitation à la haine et d’association de malfaiteurs. Cependant, lorsque les représentants d’Amnesty International ont interrogé le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme et à la Bonne Gouvernance du Gouvernement centrafricain quant aux motifs de leur arrestation, il a répondu que si Symphorien Balemby et Jean-Daniel Ndengou voulaient que les membres de leur famille et leurs employés soient relâchés, il leur suffisait de se rendre aux autorités.

Pour l’Amnesty International, cette réponse indique clairement que ces 11 personnes sont incarcérées uniquement en raison de leur lien réel ou présumé avec les deux hommes que recherchent les autorités.

Et, selon toujours Amnesty International, on ne saurait justifier en invoquant le droit national ou international l’arrestation et la détention d’une personne uniquement parce qu’elle est une parente ou une collègue d’une autre personne soupçonnées d’avoir commis une infraction. De telles détentions sont arbitraires et illégales aux termes du droit international relatif aux droits humains.

De ce fait, Amnesty International exhorte les autorités centrafricaines à les libérer immédiatement et sans condition.

Rappelons que depuis leur arrestation dans la nuit du 09 au 10 juin 2010, les 11 détenus sont transférés à la prison militaire de Bossembélé à 140 kms au Nord de Bangui. Certains d’entre eux, atteints de pathologies, ont besoin de soins constants. Symphorien Balemby et Jean-Daniel Ndengou ont fui le pays et n’y ont pas encore remis les `ieds.