La CCT déclare Faustin Archange Touadéra président de la République

La CCT déclare Faustin Archange Touadéra président de la République

Faustin Archange Touadéra est officiellement élu Président de la République Centrafricaine avec 693.864 voix soit 62,69 % contre 412.681 voix soit 37,31 % obtenu par son challenger Anicet Georges Dologuélé. Il va occuper démocratiquement à 58 ans le fauteuil présidentiel après la prestation de serment.

Le verdict de la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) est tombé ce mardi 1er mars dans la salle d’audience du Tribunal de Grande Instance de Bangui. Selon la Cour, Faustin Archange Touadéra a obtenu la majorité des suffrages valablement exprimés à l’issu du second tour de la présidentielle.

« La majorité des suffrages exprimés au scrutin du 14 février 2016 a été recueillie par le candidat Faustin Archange Touadéra », a déclaré Zacharie Douba, président de la Cour Constitutionnelle de Transition qui par conséquent : « Proclame Faustin Archange Touadéra, élu président de la République Centrafricaine ».

La Cour Constitutionnelle de Transition a relevé que sur les 1.954.433 votants au second tour, 1.110.745 d’entre eux se sont valablement exprimés. Plusieurs bulletins nuls et bulletins blancs ont été également enregistrés lors des décomptes de voix par cette instance judiciaire.

Les réactions

La population de Bangui n’a pas attendu pour réagir suite à la validation de Faustin Archange Touadéra comme président de la République.

« C’est une bonne décision. Le Centrafricain en a assez de toute cette crise, il a besoin de la paix et de la cohésion sociale. La Cour Constitutionnelle ne pouvait que valider, le candidat déchu a accepté en amont les résultats. Notre pays a traversé des moments difficiles mais présentement nous nous sentons à l’aise. Nous souhaitons qu’il n’y ait plus de désordres », raconte un passant au centre ville.

Pour les habitants du 6e arrondissement, Faustin Archange Touadéra doit tout mettre en œuvre pour ramener la sécurité et la paix mais aussi relancer l’économie nationale.

« C’est une joie. Dieu nous a donné quelqu’un capable de nous sortir de la souffrance connue depuis trois années. Nous lui demandons une bonne gestion, différente de ces prédécesseurs. Nous attendons qu’il lutte contre la pauvreté, la corruption et qu’il veille à l’éducation. Son gouvernement doit être dynamique ».

Dans le milieu sportif, le secrétaire général adjoint de la ligue de Football de Bangui, Saustène Mokoyoko Manzéléko, demande à Faustin Archange Touadéra de penser à la jeunesse qui pratique le sport.

« Comme il est dans le milieu politique centrafricain, nous lui demandons de ne pas tourner le dos à la jeunesse. Le plus souvent, ce sont des promesses non réalisables. Nous comptons sur ce président pour aider le football ».

Faustin Archange Touadéra se montre rassembleur

Dans sa première déclaration quelques heures après la décision de la Cour Constitutionnelle de Transition, Faustin Archange Touadéra a confirmé qu’il est le président de tous les Centrafricains. « Je serais le président de tous les centrafricains. (…) Mon premier devoir dès la prestation de serment sera d’œuvrer au rassemblement de toutes les Centrafricaines et de tous les Centrafricains », a déclaré Faustin Archange Touadéra. « Je serais le président de la réconciliation nationale, une réconciliation nationale sans laquelle rien ne sera possible », a insisté le nouveau président centrafricain.

« A travers un vote clair, les Centrafricains ont choisi de me porter à la présidence. Avec émotion, avec humilité, je mesure l’honneur qui m’est fait. Aussi voudrais-je en cette instance solennelle rendre un vibrant hommage au peuple centrafricain qui a su faire preuve de maturité politique », a ajouté le nouvel élu qui n’a pas manqué de remercier le peuple pour son acte de bravoure lors des élections.

Par ailleurs, Faustin Archange Touadéra s’est fixé des priorités à atteindre au prix de la réconciliation nationale. 

« Cette réconciliation tant souhaitée est nécessaire pour faire face aux exigences légitimes de notre peuple, paix et sécurité durable, reconstruction d’un Etat de droit, désarmement, démobilisation et réinsertion, rapatriement, redressement de l’école, lutte contre la corruption, développement économique et social. Je serais le président de la refondation nationale, car c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pleine de promesses et de défis, c’est l’ère d’un Centrafrique nouveau ».

Faustin Archange Touadéra a pensé que la démocratie vivante, apaisée, respectueuse des droits de chaque citoyen se construit « autour des idéaux de paix et de tolérance ».