Hamat Markani condamné aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’Appel de Bangui©RNL
Hamat Markani, à la barre de la Cour d'Appel de Bangui le 19 juillet 2018

Hamat Markani condamné aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’Appel de Bangui

La première sentence de la session criminelle ouverte lundi est tombée jeudi 19 juillet dans l’affaire Hamat Markani. L’accusé a été reconnu coupable de cinq chefs d’accusation. La Cour le condamne à une peine de travaux forcés à perpétuité avec 105 millions de francs Cfa de dommages et intérêts et une amende d’un franc symbolique aux ONG de défense des Droits de l’Homme.

Coup dur pour Hamat Markani. L’homme a été déclaré coupable de cinq chefs d’accusation : association des malfaiteurs, incendie volontaire, vol aggravé, pillage en bande organisée et port illégal d’armes. La Cour a prononcé une peine de travaux forcés à perpétuité.

« La Cour déclare Hamat Markani coupable des faits qui lui sont reprochés. Condamne le coupable à la peine de travaux forcés à perpétuité. Condamne en conséquence, l’accusé à verser à Henri Gustave Hitayé, 60 millions de francs Cfa, à Léonce Mbétigamba 30 millions de francs Cfa, à Max Mathurin Gbadimi 15 millions de francs Cfa, aux ONG de défense des droits de l’homme, un franc symbolique« , a précisé Thierry Joachim Pessiré, président de la cour.

Un verdict jugé satisfaisant par les avocats de la partie civile. « A un certain moment, les gens pensaient que chacun pouvait se faire la loi à elle seule. Aujourd’hui, ils se sont faits rattraper par la loi« , a fait savoir Me Roddy Madouzéguéko, estimant que c’est un message pour montrer qu’en République Centrafricaine la loi existe.

La défense, non convaincue de la sentence, entend pourvoir en cassation. « C’est la Cour qui a décidé, elle est souveraine. Nous avons trois jours pour voir si nous pouvons nous pourvoir en cassation« , a indiqué Me André Matalimbo.

Les faits reprochés au condamné remontent à 2015. Un conducteur de taxi a été tué au quartier Combattant dans le 8e arrondissement. Les représailles de Hamat Markani à l’époque commandant Séléka s’en sont suivies automatiquement au quartier Bazanga dans le 5e arrondissement de Bangui.