RCA : HRW dénonce la sentence de la justice congolaise contre les trois soldats de la paix de la Misca accusés de meurtre en 2014©REUTERS
Des soldats congolais membres de la force africaine en Centrafrique. Bangui, le 12 février 2014.

RCA : HRW dénonce la sentence de la justice congolaise contre les trois soldats de la paix de la Misca accusés de meurtre en 2014

Condamnés chacun à trois ans de prison ferme, l’organisation humanitaire Human Right Watch (HRW) a estimé que la justice congolaise n’a pas bien dit le droit, dans l’affaire de « meurtre de masse » impliquant les trois anciens soldats de la paix sous l’égide de l’Union Africaine. Tout s’était passé en 2014 à Boali dans l’Ombella-M’Poko.

 

Accusés de « meurtre de masse » à Boali et condamnés à une peine d’emprisonnement de 3 ans, HRW a relevé dans un communiqué publié mardi 7 août que la sentence ne reflète pas la gravité du crime commis par ces soldats appelés à garantir la paix dans le pays. L’organisation se dit de ce fait insatisfaite du verdict.

L’organisation a estimé que la peine de prison « adresse un message regrettable aux autres soldats de la paix, comme s’il y a peu de risques à perpétrer de tels crimes« .

L’affaire remonte à 2014 quand une dizaine de civils avaient été portés disparus dans la localité de Boali, préfecture de l’ Ombella-M’Poko. A l’origine de cette disparition, un désaccord entre des miliciens Antibalaka, actifs dans la zone et des soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) basés dans la région.

En 2016, une fosse commune avait été découverte près d’une ancienne base de la Misca à Boali. Une commission d’enquête rogatoire a donc été émise par le Congo sous pression internationale. Finalement le 25 avril 2017, la Cour d’Appel de Brazzaville avait reconnu les trois soldats coupables du meurtre de ces civils.

Human Rights Watch a souligné que les trois soldats « sont maintenant libres, car ils ont déjà purgé la majeure partie de leur peine dans l’attente de leur verdict« .

En attendant, les Centrafricains et particulièrement les parents des victimes n’ont que les yeux pour pleurer.