Assemblée : Deux députés arrêtés et une enquête judiciaire ouverte©RNL/Ines Laure Ngopot
Procureur général près la Cour d'Appel de Bangui, Eric Didier Tambo, lors de la session criminelle des 13 accusés de la coalition Séléka-Antibalaka, le 30 juillet 2018

Assemblée : Deux députés arrêtés et une enquête judiciaire ouverte

Le procureur général près la Cour d’Appel de Bangui Eric Didier Tambo a annoncé aujourd’hui l’ouverture  d’une enquête sur l’incident du lundi 29 octobre à l’Assemblée nationale.

Alfred Yékatom Rombot et Thierry Georges Vacat respectivement député de Mbaïki et de Mongoumba au sud du pays ont été arrêtés par les commandos de la gendarmerie nationale. Le premier est arrêté après avoir fait usage de son revolver dans l’hémicycle de la représentation nationale, tandis que le second a été interpellé après l’incident avec des armes dans son véhicule.

Les députés disposent de l’immunité parlementaire lorsqu’ils sont en session et dans l’exercice de leur fonction. Mais le procureur général Eric Didier Tambo justifie leur arrestation par l’application de l’article 67 de la loi. « Lorsqu’un député est surpris en flagrant délit de crime ou de délit, il peut être poursuivi sans l’avis du bureau de l’Assemblée nationale » a-t-il précisé.

Certains députés proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua ont vu leur domicile perquisitionné. C’est le cas de Simplice Aurélien Zinghas député de Mobaye, ancien vice président du bureau de l’Assemblée nationale.

Le parquet général n’exclut pas d’étendre son enquête à d’autres députés. Dans sa première interview en qualité du président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon-Baba a qualifié de tentative d’assassinat l’incident et que la justice déjà saisie doit faire son travail, a-t-il insisté.

Outre l’ouverture d’enquête judiciaire ouverte par le procureur général, le gouvernement n’a pas encore réagi au vote du nouveau président de la 6e législature.