Centrafrique/CPI: visite éclaire de Fatou Bensouda à Bangui©CPI
Fatou Bensouda, Procureure de la Cour Pénale Internationale

Centrafrique/CPI: visite éclaire de Fatou Bensouda à Bangui

Une note d’espoir pour les victimes des crises en République centrafricaine. La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) est officiellement en visite dans le pays. L’agenda de ses activités n’est pas encore clairement connu. Toutefois, elle vient discuter avec les autorités centrafricaines car la Cour pénale internationale a ouvert des enquêtes sur les dernières crises militaro-politiques en Centrafrique.

Arrivée à Bangui, le 29 septembre 2020 pour une visite de 48 heures, la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, au cours d’une déclaration devant la presse ce mercredi 30 septembre, a insisté sur les enquêtes et indiqué qu’elles vont se poursuivre même au delà des élections en Centrafrique.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire en justice ceux qui ont commis des crimes, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent, nous attendons avec insistance sa poursuite, maintenant et au delà des prochaines élections. Avec le processus judiciaire, les élections sont la pierre angulaire d’une démocratie pacifique et stable » a souligné Fatou Bensouda.

La procureur précise que les enquêtes de la Cour pénale internationale demeurent pleinement secrètes, même si les procès sont ouverts au public. Par ailleurs, elle appelle les parties prenantes au processus électoral dans le pays à des élections apaisées.

« Permettez-moi de rappeler à tous que les élections se décident avec des bulletins et non avec des balles. Bien que les procès devant la Cour pénale internationale soient ouverts au public, nos activités d’enquêtes en cours sont totalement confidentielles. Je ne peux pas et ne veux pas discuter des détails des enquêtes en public. Mais rassurez-vous, elles se poursuivent » a conclu la procureure de la CPI.

Au terme de cette rencontre, Fatou Bensouda assure que son bureau, la CPI ainsi que les autorités centrafricaines restent déterminés à garantir la justice pour les victimes d’atrocités criminelles. Cette visite intervient cinq (5) mois avant le procès de Patrice Edouard Ngaïssona et Alfred Yékatom Romboh, deux anciens leaders de la milice anti-balaka devant la CPI.