La France appuie la RCA pour mieux lutter contre la fraude et la corruption dans les marchés publics

La France appuie la RCA pour mieux lutter contre la fraude et la corruption dans les marchés publics

La corruption dans les marchés publics ! Comment y mettre fin ? Une vingtaine de magistrats centrafricains sont suivent depuis lundi 17 octobre 2011, un atelier sur « La détection et la prévention de la fraude et de la corruption dans les marchés publics« . Pendant 5 jours, ils vont étudier, de manière concrète, les causes et les situations qui font le lit de la corruption, les diverses formes de fraudes dans les marchés publics.

Cet atelier est organisé par l’ambassade de France à Bangui. D’ailleurs les travaux ont été ouverts à l’Alliance française de Bangui par l’ambassadeur Jean-Pierre Vidon, en présence du ministre de la Justice et de la moralisation, Garde des Sceaux, Firmin Findiro. L’objectif de cet atelier  qui se veut essentiellement pratique avec des études de cas, est de rendre les magistrats centrafricains plus réactifs face aux fraudes et actes de corruption qu’ils ont à connaître dans le domaine si sensible que sont les marchés publics.

Dans son discours d’ouverture, l’ambassadeur de France a indiqué que « les marchés publics constituent l’une des principales sources de la grande corruption et de la mal gouvernance ». Les participants auront donc à réfléchir sur la nécessité de la répression « afin d’assurer la protection des intérêts économiques et sociaux de la Nation ».

Le diplomate français a rappelé que la fraude et la corruption, notamment dans les marchés publics, minent la démocratie, sapent les fondements de l’Etat et renforcent les réseaux nationaux et internationaux criminels qui recyclent l’argent sale. « Il y a donc lieu de renforcer les compétences des magistrats et des fonctionnaires chargés de lutter contre ces phénomènes que l’on appelle fraude, corruption, pots de vin, conflits d’intérêt et commissions. Ces maux rongent l’économie et appauvrissent encore davantage les finances publiques de l’Etat. »

Les magistrats qui participent à cet atelier viennent de la Cour des comptes, de la Cour de Cassation, du Tribunal de Grande Instance et du ministère des Finances et du Budget. Les travaux sont animés par un expert français.