Décès de l’avocat principal de Bemba

L’avocat principal de Jean-Pierre Bemba, Maître Richard Nkwebe Liriss, est décédé à Kinshasa dans la nuit du 26 au 27 février 2012 après une longue maladie. L’information est rapportée par l’Agence Hirondelle qui cite la presse congolaise. Cet avocat d’affaires, inscrit au Barreau de Kinshasa, avait conduit la défense de Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI) à la demande de Jeannot Bemba, le père de l’accusé, homme d’affaires réputé, lui-même décédé en janvier 2009.

Le porte-parole de la Cour, Fadi El Abdallah a indiqué à l’Agence Hirondelle que « l’équipe continuera d’assurer la défense de M. Bemba et de bénéficier du soutien de la Cour pour garantir une représentation légale de haut niveau pour l’accusé. » Il ajoute qu’ « il reviendra aux juges de décider, si la défense le demande, d’accorder ou non un délai supplémentaire à la défense pour préparer la présentation de ses moyens de preuve ». Outre Maître Nkwebe Liriss, l’équipe de défense du sénateur congolais comprend aussi l’avocat belgo-congolais, Maître Aimé Kilolo, et le britannique Peter Haynes.

Dans une ordonnance rendue le 24 février, les juges de la chambre ont demandé à la défense de présenter, par écrit et d’ici le 5 mars, les principaux éléments de sa stratégie, dont le temps nécessaire à la préparation et à la présentation des preuves à décharge, ainsi que d’indiquer si l’accusé déposera, ou non, à la barre du tribunal. Une conférence devrait ensuite se tenir dans la semaine du 12 mars pour débattre de ses questions.

Par ailleurs, l’audition du dernier témoin de l’accusation, le témoin 36, qui devait déposer cette semaine par vidéo-conférence depuis la République démocratique du Congo (RDC), a de nouveau été reportée « en raison de problèmes de santé », indique le Greffe.

Avant la présentation des éléments de la défense, les représentants des victimes devraient appeler cinq témoins, dont deux déposeront sous serment devant les juges.

Le procès de Jean-Pierre Bemba, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique, s’est ouvert le 22 novembre 2010. Depuis, le procureur a appelé 39 témoins à la barre. Le sénateur congolais avait été arrêté en Belgique le 24 mai 2008 et transféré à la prison de la CPI à La Haye, début juillet 2008.