Le chauffeur de Sylvain Ndoutingai  arrêté est porté disparu.

Le chauffeur de Sylvain Ndoutingai arrêté est porté disparu.

Jean BIANGA, chauffeur de l’ancien ministre d’Etat aux Finances Sylvain Ndoutingai dont Radio Ndeke Luka a annoncé l’arrestation ce 11 juillet , est porté disparu de l’Office Centrafricaine de Répression et du Banditisme au centre ville de Bangui, ce 12 juillet 2012.

Une fois de plus, Radio Ndeke Luka s’est rendu ce matin 12 juillet chez la famille du chauffeur de l’ancien ministre des finances, Sylvain Ndoutingai, pour le suivi de cette arrestation. Mais c’est dans une ambiance de deuil, que RNL a pu recueillir les propos des membres de la famille du disparu.

L’épouse de Jean Bianga raconte que « ce matin je lui ai apporté du café, mais on m’a informée que  des militaires sont venus le prendre tôt ce matin dans une pick-up sous l’instruction de la Présidence de la République. Le chef de poste de l’OCRB  m’a dite  qu’ils l’ont amené au Palais. On a vérifié au palais, à la SERD, au Camp de Roux presque partout sans le retrouver ». Elle ajoute en sanglotant qu’on lui indique là où se trouve son mari, « qu’ils me disent seulement ou il est, s’ils l’ont tué, qu’ils me disent ou ils ont jeté son cadavre ».

D’autres sources proches de  Jean Bianga estiment que le chauffeur serait enlevé nuitamment pour être transféré à la prison carcérale de Bossembele dans l’Ombella M’Poko.

Cette arrestation qui évolue en disparition,  installe le désespoir dans la famille et l’entourage du chauffeur. Pour la maman de Jean Bianga, il y a eu erreur dans l’arrestation de son rejeton, « mon fils n’est qu’un chauffeur. Il n’est pas militaire mais je ne sais pas pourquoi on l’a arrêté. Depuis hier je n’ai pas vu mon fils je ne sais comment faire ».

La grande sœur du chauffeur, quand à elle, souhaite revoir son frère :  « Je veux voir mon petit frère vivant. Même s’il ne peut plus travailler, mais qu’il soit à côté de ses enfants ».

Il tient de signaler que jusqu’ici, les raisons de l’arrestation de Jean BIANGA ne sont pas élucidées. Ce silence devient un poids pour la famille de Jean Bianga, qui ne sait plus à quel saint se vouer.