Des députés dénoncent l’inaction face à la recrudescence des violences à Bangassou

Le collectif des élus de la nation du Haut Mbomou, Mbomou et Basse Kotto ont unanimement déploré ce mercredi les récentes exactions à Bangassou. Ils ont estimé que les autorités nationales n’ont pas mis en application les recommandations de la population du mois dernier.

Dans une déclaration faite à la suite d’une visite de terrain, Serge Singha-Béngba, député de Bangassou, a relevé qu’il « est temps aujourd’hui que ces demandes soient entendues. Quand nous étions là-bas, il y a un mois et demi, nous avons rencontré tous les protagonistes de la crise et leurs demandes étaient claires : remplacement du contingent marocain, nomination d’un nouveau préfet et déploiement des FACA ».

Selon le député, « si toutes ces questions avaient été prises à bras le corps, nous aurions aujourd’hui évité ce qui se passe », soulignant que « la crise de Bangassou n’est pas confessionnelle ».

Au nom du collectif, Serge Singha-Béngba, a présenté des « condoléances à la population civile de Bangassou et aux soldats de la paix, les Marocains qui paient un lourd tribu ».

L’ONU de nouveau attaquée à Bangassou selon Vladimir Monteïro

Le porte-parole de la Minusca s’est indignée une fois de plus face à l’attaque ciblée contre le contingent marocain à Bangassou. Pour lui, l’Organisation des Nations Unies est choquée.

« Concernant les attaques des présumés Antibalaka contre les Casques bleus marocains, il ne s’agit pas uniquement d’attaque contre ce contingent, c’est contre la Minusca, contre les Nations Unies ».

« Ils sont pris pour cible parce qu’ils s’opposent au projet macabre des présumés Antibalaka d’éliminer une communauté (…) projet extrêmement dangereux », a indiqué M. Monteïro condamnant de nouveau ces attaques.

« Le plus important pour nous aujourd’hui, c’est de mettre fin à ce projet », a-t-il souligné promettant des renforts « avec des soldats de la force mais également avec des éléments de la police ».

Ces derniers temps, certains habitants de Zémio dans le Haut Mbomou et Bangassou dans le Mbomou, accusent les soldats marocains de la Minusca de connivence avec les ex-Séléka.