L’administration au ralenti pour cause de campagne

L’administration au ralenti pour cause de campagne

En cette période de campagne électorale, ceux qui ont besoin d’un service quelconque de l’administration centrafricaine devront repasser. Tout tourne au ralenti depuis le démarrage de la campagne le 10 janvier 2010. C’est la paralysie partielle ou totale selon les services. 15 ministres sur 32 sont candidats aux élections législatives. Ils peuvent donc compter sur l’appui de leurs collaborateurs. On peut aussi raisonnablement supposer que les autres ministres battent campagne pour la réélection du président sortant, François Bozizé. Au détriment du travail désertant ainsi les cabinets et autres services de l’administration.

Ainsi, les ministres ont déserté leurs lieux de travail pour battre campagne. Difficile également, si non impossible de joindre leurs collaborateurs car ceux-ci les accompagnent dans leurs tournées et dans leurs campagne. Il est quand même évident que le ministre et ses collaborateurs sont du même bord politique et s’il se déplace, c’est avec eux. Alors pour le travail, « repassez après », dévoile une source introduite auprès du ministère de la Fonction Publique à Bangui qui continue en ces termes : «Je doute que le ministre soit présent. Il est en campagne ».

Le directeur de la Fonction Général Publique, M. Kiko-Oueza Jules interrogé par Radio Ndeke Luka, a expliqué que tous les candidats et autres agents de l’Etat qui participent à la campagne électorale ont déjà obtenu une mise en disponibilité au cours des semaines précédentes, sous la forme d’arrêtés ministériels. En ce qui concerne précisément les membres du gouvernement, la présidence de la République a pris soin de nommer des intérims dans les ministères dont les titulaires sont candidats aux législatives

Le coordonateur de l’Observatoire national des élections (ONE) de la République centrafricaine, Fulgence Zeneth, avait demandé au cours d’une conférence de presse à Bangui, au gouvernement, de prendre des dispositions nécessaires à l’équité et à l’égalité des candidats aux élections législatives, compte tenu du nombre important des ministres candidats.

« Vu le nombre considérable des ministres candidats, l’ONE a demandé au gouvernement de prendre les mesures appropriées afin de préserver l’égalité de chance de tous les candidats, au moment de la campagne électorale dans l’utilisation des moyens de l’Etat et d’assurer le fonctionnement régulier des services publics pendant cette période délicate », avait déclaré le coordonateur de l’ONE.