Le retrait de l’opposition de la CEI divise

Le retrait de l’opposition de la CEI divise

« Les pouvoirs publics ont mis en place une machine diabolique pour la fraude et ont mis à contribution les autorités locales et les forces de l’ordre.  Le code électoral interdit aux militaires d’être aux abords immédiats des bureaux de vote, ce qui n’a pas été le cas le 23 janvier 2011, lors du double scrutin, où ces derniers ont fait irruption dans les bureaux, ont terrorisé les électeurs et emporté des urnes pour les bourrer ».

Ces déclarations émanent ce samedi 29 janvier 2011, de Gabriel Koyambounou, vice président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Il justifie ainsi son retrait et celui des autres représentants de l’opposition du processus électoral en cours.

Selon Koyambounou, « il faut jouer à l’âne pour avoir le foin. Mais la sagesse nous a guidés, ajoute-t-il, et nous avons pris notre mal en patience pour nous arrêter et interpeler la conscience des pouvoirs publics par cette décision ».

Pour Joseph Binguimalé, président de la CEI, qui a refusé de répondre à Radio Ndeke Luka, « certains représentants de l’opposition en mission en provinces se sont opposés à la décision de Koyambounou ».

Réagissant à cette situation, le ministre Fidèle Ngouandjika de la majorité présidentielle soutient pour sa part que « les pouvoirs publics et le peuple centrafricain estiment que la démission de Koyambounou est un aveu d’échec ». Il martèle que « non seulement, c’est un plan diabolique de saboter la CEI, mais aussi c’est discréditer le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain qui disparait du paysage politique ».

Le MLPC à travers Koyambounou, a encore déclaré Ngouandjika, « est entrain d’insulter le peuple centrafricain qui lui a d’ailleurs infligé une sévère correction pendant ces consultations populaires ».

Fidèle Ngouandjika qui soutient que les pouvoirs publics n’ont pas triché, appelle la population au calme et à la vigilance. Car, poursuit-il, la CEI « poursuivra sa mission jusqu’au terme dudit processus ». Il a cité, sans les nommer « certains chef de partis politiques qui ne se reconnaissent pas dans la décision de Koyambounou »