L’opposition confirme qu’elle n’ira pas au second tour

L’opposition confirme qu’elle n’ira pas au second tour

Le Collectif des Forces du Changement (CFC) maintient sa décision de retrait du 2ème tour du scrutin des élections législatives en Centrafrique. Elle réitère en même temps son rejet des résultats du double scrutin du 23 janvier publiés par la Commission Electorale Indépendante (CEI). C’est la substance d’une conférence de presse animée jeudi 17 février 2011, par le CFC à Bangui, suite à l’annonce mardi, de la décision de boycotter les législatives.

Dans une déclaration liminaire, lue par Louis Pierre Gamba, chef de file, le CFC dit condamner « les règlements de compte, arrestations, assignations à résidence, de fait et tracasseries dont sont victimes ses membres ». Aussi, Gamba exige « la libération d’Apollinaire Mbessa, militant et candidat au législatives du Rassemblement démocratique Centrafricain (RDC) à Dédé-Mokoba (ouest), arrêté le 31 janvier à Berberati (ouest) et accusé injustement de détention frauduleuse de cartes d’électeurs ».

Le CFC demande en outre « la cessation des poursuites judiciaires » à l’encontre de Maître Blaise Fleury Hotto, secrétaire du RDC, suite à sa démission de la CEI. Evoquant l’interdiction de sortie du pays notifiée à Nicolas Tiangaye porte parole du CFC et de Jean Michel Mandaba, secrétaire général du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), le CFC exige « la restauration de la liberté de circulation des opposants ».

Suite à cette position du CFC  de se retirer du processus électoral, la CEI par la voix de son rapporteur général, Rigobert Vondo, a affirmé mercredi que « le vote est libre et son institution poursuivra sa mission jusqu’à son terme ».

Une réaction presque similaire à celle de la majorité présidentielle, qui a mentionné par la voix du ministre Fidèle Gouandjika que « le parti au pouvoir et ses alliés restent sereins et iront, avec ou sans l’opposition, à ces élections législatives ».

Quelques  grosses pointures de l’opposition à annoncer leur retrait de ce processus sont Ange Félix Patassé ancien chef d’Etat candidat indépendant, Martin Ziguélé du MLPC, Emile Gros Nakombo du RDC, tous candidats malheureux déboutés en justice après leur recours en annulation de ces élections.

Ces élections ont été remportées au 1er tour par le président sortant François Bozizé du KNK, avec 64,37% et 26 députés sur 105.