Bangui : Les avis divergent au sujet du gouvernement inclusif©RNL/Jean-Fernand Koena
Le président de la République lors de son discours officiel le 6 février 2019

Bangui : Les avis divergent au sujet du gouvernement inclusif

L’homme de la rue exprime un avis divergeant suite à la formation du gouvernement inclusif. Positions exprimées lors d’un micro balade de Radio Ndeke Luka ce 4 mars à Bangui.

« Nous attendons de ce gouvernement une action pour s’attaquer aux causes du conflit et donner aux centrafricains la paix tant recherchée » a souhaité un habitant de Bangui.

A l’Université de Bangui, un étudiant attend de ce gouvernement la concorde. « Si changement il y a, cela doit servir à la République. Nous exhortons les membres du gouvernement à travailler dans un esprit de communion pour sortir le pays de la crise » a-t-il lancé sous-couvert de l’anonymat.

Les femmes se donnent de la voix et se félicitent du gouvernement. « Même si nos objectifs en tant femme ne sont pas suffisamment atteints on se félicite du fait que le nombre de 8 femmes dans ce gouvernement est quand même à encourager » a exprimé Pamela Derome.  

Ce gouvernement est  loin de rassurer l’opposition. Pour Me Nicolas Tiangaye, président de la Convention Républicaine pour le progrès social  (CRPS)  « Je pense qu’après l’accord, le peuple centrafricain nourrit un grand espoir de voir la paix revenir. Et donc la mise en place de ce gouvernement devrait tenir compte de la volonté des uns et des autres pour permettre au pays de s’acheminer vers la paix. Or il n’y a pas de changement significatif par rapport au gouvernement sortant. Je m’attendait à un électrochoc, une dynamique nécessaire pour convaincre particulièrement les groupes armés à respecter eux aussi leurs engagements » a-t-il martelé. 

Le Groupe de Travail de la Société Civile (GSTC) appelle au calme malgré tout. « Nous avons à faire à un gouvernement qui n’est pas inclusif. Ce qui ouvre la voie à des dénonciations de certains groupes armés dont le MPC, FPRC et FDPC. Nous appelons les groupes armés au calme et en même temps demandons au chef de l’Etat à engager un pourparler avec les groupes armés ainsi que les organisations de la société civile qui ne se reconnaissent non plus dans ce gouvernement, pour éviter que l’effort de paix ne soit pas vain » a lancé son porte-parole Paul Créscent Béningha.

Ces réactions sont enregistrées 24h après la présentation du gouvernement inclusif.