La RCA et le Cameroun renforcent leurs liens bilatéraux©RNL / Brice Landry Ndangouï
Les drapeaux centrafricain et camerounais à la frontière entre les deux Etats

La RCA et le Cameroun renforcent leurs liens bilatéraux

La République Centrafricaine et le Cameroun veulent aménager le partenariat multiforme existant entre les deux Etats afin de renforcer leurs relations politique, culturelle et économique. Près d’une centaine d’experts et autorités des deux pays ont bouclé mercredi 8 mai 2019 à Bangui une réunion de commission mixte portant entre autres sur les conditions d’études universitaires et la libre circulation des personnes et des biens.

Après deux semaines d’échanges, les thématiques discutées lors de la rencontre mixte RCA-Cameroun à Bangui ont porté sur l’amélioration des conditions d’études universitaires liées aux versements des bourses et de délivrance des diplômes en fin de cycle.

« Le dossier important que nous avons traité concerne la formation des officiers de police judiciaire et des commissaires, suspendue depuis 2003 pour cause d’arriérées des frais de scolarité », a fait savoir Docteur Josias Tébéro, enseignant chercheur à l’Université de Bangui et expert à cette rencontre. Selon Dr Tébéro, un compromis a été trouvé, et la partie camerounaise a accepté d’ouvrir la porte aux étudiants centrafricains. « La partie camerounaise a trouvé que les arriérées ne peuvent pas empêcher la RCA d’envoyer ses étudiants. Les deux parties se sont entendues pour que d’ici 2020-2021, la RCA puisse envoyer ses étudiants pour la formation des commissaires et des officiers de police judiciaire », a-t-il rassuré.

La rencontre de Bangui a également permis aux experts de toucher du doigt « les accords de coopération scientifique dans les différents domaines notamment l’agriculture, la gestion commune des ressources de laboratoire », a indiqué Docteur Josias Tébéro. Les deux Etats se sont ainsi entendus à renforcer la coopération en matière de recherche scientifique.

L’enseignant chercheur a expliqué que « le monde de la science est éparpillé et nous qui sommes des voisins, si nous n’arrivons pas à mutualiser nos efforts pour pouvoir tirer la substance qui peut intéresser les deux parties, rien ne pourra marcher dans l’avenir ».

La question de la libre circulation des personnes et des biens selon les accords de la sous-région CEMAC et la sécurisation au niveau des frontières ont aussi été abordées.